BD historique, BD sentimentale

Sixteen Kennedy Express

SIXTEEN KENNEDY EXPRESS, par Aurélien Ducoudray (scénario) et Bastien Quignon (dessin) (Sarbacane, 2014)

A l’été 1968, dans une petite ville calme des Etats-Unis, un ado s’ennuie d’autant plus qu’il vient d’apprendre qu’il va passer les deux mois de vacances avec le bras plâtré. Par hasard à la radio, il apprend que Robert Kennedy a été assassiné, et que sa dépouille va être transportée en train jusqu’à Washington, en passant par sa ville. Fan des Kennedy, l’ado est fou de joie. Sur place, il rencontre une ado, Sixteen, qui l’embrasse subitement. Il sait peu de choses d’elle, mais c’est le début d’une idylle entre les deux ados, ponctuée par la rencontre avec les amis de la jeune fille ou encore avec Bud, un homme un peu dérangé suite à la guerre du Vietnam…

Voici un album qui faisait partie des nouveautés à la bibliothèque, et je dois avouer l’avoir choisi uniquement à cause des jolies couleurs pastel de la couverture et au style rétro du titre. Le titre n’était pas très clair, n’avait pas spécialement de signification. Je retrouve avec cet album deux auteurs qui ont déjà collaboré ensemble, sur El Paso, sorti il y a deux ans. Au départ, je n’avais pas fait attention aux noms, ce n’est que lorsque j’ai ouvert que j’ai reconnu le dessin, très flou, monochrome, et assez difficile au premier abord pour rentrer dans l’histoire. Je ne suis pas donc toujours pas fan du trait, même si je reconnais bien qu’il est très original et qu’il peut plaire à certains lecteurs. Comme certaines cases sont particulièrement petites, les décors sont parfois zappés. L’essentiel des dessins représente donc les personnages, et on arrive tout de même à les distinguer les uns des autres. Le trait au fusain donne un côté vaporeux à l’histoire qui se déroule à la fin des années 1960, dans une Amérique tiraillée par la guerre et le racisme, et cela correspond tout à fait pour ce bond dans le temps. Au départ, le scénario se concentre sur l’idylle entre les deux ados, puis vers le milieu de l’album, l’intrigue s’intéresse plus à Bud, l’homme psychologiquement dérangé suite à sa participation à la guerre au Vietnam. Les deux ados vont pourtant découvrir que ce n’était pas le cas. J’ai préféré cette deuxième partie, qui à mon goût arrive trop tardivement dans l’histoire. C’est vraiment à partir de ce moment-là que j’ai trouvé l’histoire intéressante, loin de l' »anecdote » du début, avec cette fois des thématiques plus larges qu’adolescentes. De plus, c’est là aussi qu’on a des indices sur l’identité de la jeune fille. C’est ainsi clairement cette seconde moitié de l’histoire que j’ai appréciée. Je garde donc une impression globalement bonne sur cet album, même s’il a pour moi certains défauts, mais c’est vraiment l’ambiance et la fin qui sauvent, pour moi, cet album original.

A partir de 13 ans selon l@BD.

On en parle sur les blogs : Petites madeleines, Au milieu des livres, 23 peonies, Serial blogueuses, A propos de livres, Mille vies en une

Aller voir le blog de Bastien Quignon.

4 réflexions au sujet de “Sixteen Kennedy Express”

    1. Les couleurs sont douces et mettent dans l’ambiance, mais j’ai eu du mal au départ avec le trait… C’est passé ensuite, mais il m’a fallu quelques pages pour entrer dans cette histoire. De rien pour le lien ! ^^

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  1. Ca a été une jolie découverte pour ma part. C’est également la couverture qui m’a donné envie de le lire. Et merci pour le lien (et désolée pour le temps de réaction un peu long !)

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