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Aliénor Mandragore, tome 1

ALIENOR MANDRAGORE, tome 1 : Merlin est mort, vive Merlin !, par Séverine Gauthier (scénario) et Thomas Labourot (dessin) (Rue de Sèvres, 2015)

Merlin est un vieil enchanteur passionné de champignons. Il enseigne son savoir et sa magie à sa fille Aliénor qui, loin d’être passionnée par les propos de son père, fait plus acte de présence lors de leurs promenades dans la forêt de Brocéliande. Un jour, tous deux découvrent une mandragore, une plante magique qui tue par son cri la personne en face d’elle. Sûr de lui car se croyant protégé par le sang de dragon qui coule dans ses veines, Merlin demande à Aliénor de la déterrer, mais tombe raide mort face à la plante hurlante. Aliénor ne sait que faire, jusqu’à ce que le fantôme de son père apparaisse et lui demande de ramener le corps dans leur maison, le temps de trouver le moyen de ressusciter… Mais la mort, ici nommée l’Ankou, veille et demande à Merlin devenir avec lui. Ce dernier refuse et assiste discrètement à son propre enterrement, espérant toujours trouver un élixir pour revenir à lui. Aliénor décide alors d’aller voir sa voisine la fée Morgane, fâchée avec son père, pour trouver dans ses grimoires une formule pour sauver son père, mais ses intentions sont démasquées. La jeune fille est chassée et atterrit dans la forêt, où elle rencontre toutes sortes de personnages plus étranges les uns que les autres…

J’ai acheté cet album pour le collège après avoir vu cet album sur des blogs. Ayant repéré le nom de la scénariste Séverine Gauthier (L’épouvantable peur d’Epiphanie Frayeur, Coeur de pierre, Mon arbre, Garance…), je n’ai pas hésité une seconde. Je n’avais pas vu cet album à sa sortie il y a deux ans, je me rattrape donc aujourd’hui (mieux vaut tard que jamais !). Cet album est une histoire complète, qui se lit très bien. Les personnages ne sont pas simplistes, leur caractère est suffisamment développé (l’album ne fait que 46 planches, donc il ne faut pas espérer avoir toute la psychologie des personnages non plus, mais c’est déjà ça). L’histoire mêle récit d’aventure et passages humoristiques, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Aliénor l’héroïne est attachante, elle fait mature (parfois plus que son père !) et est pleine d’esprit. La féérie et la magie se mêlent à la vie d’Aliénor, sans qu’elle puisse tout comprendre (et nous avec !). Tous les personnages du mythe arthurien sont abordés dans ce tome. Le trait de Thomas Labourot contribue à faire passer un agréable moment : trait rond, plein de pep’s et de fraîcheur, cadrages et découpages variés, couleurs soignées… Je suis donc tout à fait disposée à retrouver notre héroïne dans d’autres aventures ! J’ai également aimé cet album pour sa qualité de réalisation : la couverture est épaisse, tout comme les pages intérieures d’ailleurs, et il y a un cahier complémentaire à la fin (« l’écho de Brocéliande », un pseudo-journal qui complète les informations apportées dans l’album). C’est donc aussi un plaisir à toucher et à manipuler, pour un prix plus que correct pour un album de cette qualité. Je pense que cette solidité (qui n’est pas le cas de tous les albums !) permettra à cet album de passer entre les mains de nombreux collégiens !

A partir de 10 ans selon l@BD.

On en parle sur les blogs : Chez Clarabel, Chroniques de l’invisible, Bar à BD, D’une berge à l’autre, Dans le manoir aux livres

Premières planches à voir sur Izneo.

6 réflexions au sujet de “Aliénor Mandragore, tome 1”

  1. Un régal cette série. A chaque fois qu’un nouveau tome arrive, mes minots se ruent dessus.
    J’aime beaucoup ce qu’écrit Séverine Gauthier. Par contre je n’ai toujours pas lu « Mon Arbre » et j’espère avoir l’occasion de le découvrir bientôt

    Aimé par 2 personnes

    1. Je n’ai lu que le premier pour l’instant, mais je ne compte pas en rester là.
      C’est vrai que Séverine Gauthier écrit de belles choses, et je suis contente de savoir que je n’ai encore pas tout lu d’elle… 🙂

      Aimé par 2 personnes

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