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Le port des marins perdus

LE PORT DES MARINS PERDUS, par Teresa Radice et Stefano Turconi (Glénat, 2016, coll. Treize étrange)

port marins

Un jeune garçon amnésique de 15 ans est retrouvé sur une plage du Siam par un officier de l’Explorer. Ne se rappelant que de son prénom, Abel, il est ramené au port de Plymouth, et va partir à la recherche de ses souvenirs perdus… Il découvre rapidement qu’il est en fait le fantôme du capitaine de l’Explorer, Abel Reynold Stevenson, qui aurait déserté en emmenant avec lui un trésor capturé à l’ennemi… Sauf qu’il ne se rappelle de rien… Il va donc tenter de raviver des souvenirs, en approchant les filles du défunt capitaine qui a jeté le déshonneur sur sa famille, mais sans dévoiler son identité. Il rencontre aussi Rebecca, prostituée à la chevelure flamboyante et tenancière de la maison close de la ville, qui est dans le même état que lui, et va l’aider à avancer…

Voici un gros album (300 pages tout de même) que j’avais repéré lors d’une présentation d’une libraire BD dans mon réseau de bibliothèques. Je l’avais noté dans mon carnet, mais j’avais laissé le titre de côté, jusqu’à ce que je retombe un peu par hasard dessus sur le catalogue en ligne de la bibliothèque. J’ai mis un peu de temps à me plonger dans l’histoire, au vu de l’épaisseur, et parce que le dessin au premier abord ne me permettait pas d’accrocher au récit. Le trait est en effet très fin, crayonné très précis, foisonnant de détails. Les portraits sont très beaux, tout comme les scènes de bateaux en pleine mer. Les couleurs sont absentes, mais on se les imagine aisément. C’est franchement du bel ouvrage graphiquement parlant, le trait étant régulier au long des 300 planches. J’ai vraiment aimé cet aspect graphique, une fois entrée dans l’histoire.

Par contre, les références littéraires anglophones ne m’ont pas du tout parlé, il m’est arrivé plusieurs fois de les sauter, car je suis totalement ignorante dans ce domaine, et ça cassait mon rythme de lecture. Peut-être ai-je raté des éléments importants, mais j’assume totalement ce choix. J’ai bien aimé par contre qu’en fin d’ouvrage, les auteurs listent les poèmes dont les extraits émaillent l’histoire, ainsi que les chansons des marins.

Le port des marins perdus fut pour moi une bien jolie découverte, dense mais graphiquement réjouissante. A découvrir pour les passionnés d’histoires fantastiques, mais aussi de voyages sur les mers.

Je conseillerais à partir de 13-14 ans.

On en parle (beaucoup) sur les blogs : La bibliothèque de Noukette, Bedea jacta est, D’une berge à l’autre, Sin city, Petites lectures, Les chroniques du lundi, Me Darcy and I, Lecturissime, Vivre livre, Au fil des plumes

Premières planches à voir sur Digibidi.

Consulter le blog de Teresa Radice et Stefano Turconi (en italien).

Cet album participe à la-bd-de-la-semaine-150x150, opération des blogueurs accueillie cette semaine chez Moka au milieu des livres.

34 réflexions au sujet de “Le port des marins perdus”

    1. Merci de ton commentaire, cela fait plaisir ! Moi non plus au départ je ne pensais pas accrocher mais au final cette aventure maritime se découvre avec plaisir !

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    1. Là, c’est pour de bons lecteurs, déjà par le nombre de pages et par le graphisme en noir et blanc. Je vais aller voir (ou revoir ?) ton article !

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