BD fait de société, BD sentimentale

Entre ici et ailleurs

ENTRE ICI ET AILLEURS, par Vanyda (Dargaud, 2016)

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Coralie est une jeune femme de 28 ans qui est de nouveau célibataire, après une histoire de 7 ans avec Régis. Mais depuis cette rupture, cela ne va pas fort pour elle : elle n’aime plus sortir avec ses amis, surtout que son ex fait partie de cette même bande. Son travail l’occupe bien la semaine, elle s’entend bien avec ses collègues, mais le week-end est assez vide, heureusement que son frère lui propose des moments ensemble : arrivée impromptue, week-end parisien… Et puis Coralie décide aussi de prendre sa vie en main, en s’inscrivant aux cours de capoeira, art martial brésilien, malgré les railleries de son frère. Là, elle va rencontrer du monde, parler de ses origines paternelles laotiennes…

Voici un album sympa, qui se lit d’un trait, malgré son épaisseur (188 pages). L’histoire est assez simple et universelle, n’importe quelle lectrice se retrouve d’une façon ou d’une autre chez Coralie, qui est assez classique, assez lambda. Les sujets sont abordés de façon naturelle : le célibat, les rencontres, le sport pour croiser de nouvelles têtes, le boulot, les soirées… Tout sonne très réaliste (sauf au niveau du trait : le côté asiatique ou pas, où je ne vois pas de différence), c’est assez agréable. Le scénario est bien construit, de façon à ce qu’on veut savoir ce qui arrive à Coralie, qui ne sait plus trop (au départ du récit), où elle en est, après l’échec de sa relation amoureuse longue de 7 ans. Elle doit réapprendre à vivre seule, à se débrouiller en toute situation. L’héroïne est assez touchante, dans le sens où elle paraît normale, ses questionnements sonnent justes, elle n’est pas agaçante (comme certaines héroïnes parfois), elle repousse certaines échéances jusqu’au dernier moment, elle a peur de son avenir et se pose beaucoup (trop) de questions… J’ai bien aimé les références à la nourriture, les paysages parfois reconnaissables (Paris ou Lille), mais au final cette histoire pourrait se passer n’importe où, elle est relativement universelle. J’ai juste moins aimé la toute fin de l’histoire, assez précipitée (un an et demi après, puis quelques années encore après), en fait je crois que pour moi, cela aurait pu s’arrêter avant et cela ne m’aurait pas dérangée… Dernière question que je me pose : est-ce une autobiographie ou non ? Certains éléments semblent l’être : l’origine laotienne de l’auteure et de l’héroïne, par exemple… Mais pour le reste, je ne sais pas…

C’est donc franchement une bonne découverte pour moi, alors que j’apprécie diversement ce que fait Vanyda (les élèves aiment bien Valentine, mais moi je ne suis pas fan). Sur le blog, j’ai déjà présenté Un petit goût de noisette, L’immeuble d’en face, Celle que je ne suis pas). Là c’est peut-être le côté adulte qui m’a plu, contrairement à mes lectures précédentes de cette auteur.

Je conseillerais à partir de 13-14 ans

On en parle (beaucoup) sur les blogs : Au milieu des livresMes échappées livresques, Un amour de BD, Livres de FolavrilBoulevard de la BDLou lit là, Les petites lectures de Scarlett, Des mots et des notes

Premières planches à voir sur Izneo.

Lien vers le site de l’auteure.

Cet album participe à la-bd-de-la-semaine-150x150, cette semaine chez Stephie de Mille et une frasques qui regroupe les liens de tous les participants !

43 réflexions au sujet de “Entre ici et ailleurs”

  1. Ce n’est visiblement pas un essentiel mais pourquoi pas, à l’occasion… La série Celle que… a été beaucoup lue à une époque au CDI. Aujourd’hui, elle l’est un peu moins. Peut être parce que je la conseille moins souvent !

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