BD historique, BD jeunesse

Le réseau papillon, tome 1

LE RÉSEAU PAPILLON, tome 1 : AUX ARTS, CITOYENS !, par Franck Dumanche et Nicolas Otéro (Jungle, 2018)

réseau papillon

Quelque part en Normandie pendant la seconde guerre mondiale, des enfants se mobilisent pour empêcher un convoi ferroviaire d’envoyer des œuvres d’art vers l’Allemagne. Ils se rapprochent d’un réseau de résistance, mais jeunes et fougueux, ils ne respectent pas toujours les plans du groupe de résistants, et agissent sans parfois réfléchir aux conséquences… Ils ignorent aussi que Goering, maréchal du IIIe reich, veut intercepter ce convoi pour détourner des œuvres initialement destinées à Hitler…

Voici un album emprunté en nouveauté à la bibliothèque. Dès le premier coup d’oeil, on pense immédiatement à d’autres séries jeunesse récentes sur les deux guerres mondiales : la guerre des Lulus ou encore les enfants de la résistance. Le groupe de 4 enfants s’organise, se hiérachise, chacun ayant son rôle et ici, un surnom. Contrairement aux enfants de la résistance (je n’ai lu que le premier tome de cette série-là, pour l’instant), il y a plus d’adultes dans cette série : les enfants se rapprochent d’un « vrai » groupe de résistants, par l’intermédiaire du frère de l’un d’entre eux.  Les parents sont aussi ponctuellement présents : on les voit à la messe dominicale avec leurs enfants, et certains semblent comprendre que leur progéniture a des activités peu claires, mais ils ne veulent pas en savoir plus, pour se protéger et les protéger aussi.

Le scénario reprend des ficelles qui marchent bien en ce moment en BD jeunesse, mais en ajoutant une touche d’originalité, avec la présence des adultes, qui apportent parfois leur aide. Par contre, il y a parfois certains passages de l’histoire qui sont un peu faciles (deux enfants qui parviennent à pousser deux soldats hors d’un train à charbon, train qui repart de suite sans parvenir à être rattrapé par les deux hommes… ou encore Doc, un des quatre amis, très doué pour réparer des radios et autres appareils électriques encore peu répandus à l’époque, et alors qu’il est très jeune tout de même) : le scénario souffre donc de quelques incohérences, mais c’est l’aspect « grande histoire » qui m’a plus intéressée : on voit en introduction les œuvres d’art des musées parisiens envoyées en province dès 1939, puis on rencontre le directeur des musées nationaux qui fait partie de la résistance, pour protéger les œuvres d’art françaises.

Côté graphique, je ne suis pas très fan du dessin, c’est un avis personnel, même si ce n’a pas été handicapant dans ma lecture non plus. Ce qui l’a un peu plus été, c’est parfois le sens de lecture des bulles, pas toujours bien clair, mais cela ne se produit pas tout le temps non plus. Graphiquement parlant, je ne suis pas donc pas spécialement emballée, mais c’est vraiment le côté historique qui m’a intéressée dans cet album. Point très positif à ce propos, le dossier documentaire en fin d’album est très clair et accessible, avec les biographies des personnages qui interviennent dans l’histoire (Rose Valland, Jacques Jaujard, Goering). C’est vraiment un gros « plus » pour cet album. En tout cas, j’espère pouvoir me procurer rapidement la suite !

A partir de 13 ans selon l@BD, la base BD du CNDP.

On en parle sur les blogs : Blogonoisettes, L’accro des bulles, Lirado, Stemilou books, Lapinou family

Quelques planches à voir sur le site de l’éditeur.

Cet album participe à labd bleu, qui fait sa rentrée ce mercredi chez Moka qui nous accueille Au milieu des livres… N’hésitez pas à aller y découvrir les albums présentés par les autres ‘bulleurs’ !

43 réflexions au sujet de “Le réseau papillon, tome 1”

    1. Je l’ai emprunté en bibliothèque (moins de prise de risque que l’achat). Et les incohérences sont tout de même minimes, donc tu devrais apprécier l’album…

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    1. Comme je le disais juste au-dessus, ce n’est pas la même guerre, et l’objectif des enfants est différent (survie pour les Lulus, et empêcher les allemands d’agir en toute impunité dans le réseau papillon)… Donc les deux séries méritent le coup d’oeil (et même plus !)

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    1. Aucune idée ! Peut-être que certains jeunes ont participé à des actions, mais je n’en sais rien. Et rien n’est mentionné à ce propos dans l’album ou le dossier documentaire qui le clôture.

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    1. Il peut être intéressant de comparer les deux : même période historique, même âge des personnages principaux… si tu peux aussi trouver le réseau papillon…

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