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Stig & Tilde, tome 1

STIG & TILDE, tome 1 : L’ÎLE DU DISPARU, par Max de Radiguès (Sarbacane, 2018)

stig

Quelque part en Scandinavie, dans un village au bord d’un immense lac, vivent Stig et Tilde, deux jumeaux de 14 ans, avec leurs parents. La tradition veut qu’à cet âge-là, chaque adolescent aille sur une île pendant un mois loin des adultes, pour y survivre par lui-même. L’épreuve est moins difficile qu’autrefois, car ce jour-là, une centaine d’ados vont se retrouver seuls dans une colonie de vacances sans moniteurs… Stig et Tilde, après avoir embrassé leurs parents, se rendent en bateau sur place, mais l’orage arrive. Tous deux se réfugient dans le petit canot, mais ne parviennent plus à en sortir… Où vont-ils arriver ? Et pourquoi sur cette île qui n’était pas leur destination, y-a-t-il des têtes sculptées ?

Aujourd’hui je sors un album de ma bibliothèque personnelle, souvenir du voyage parisien de cet été (pourtant aucun lien entre cet album et Paris, juste une visite d’une librairie d’occasion où on aurait voulu dévaliser le rayon BD !).

J’ai choisi cet album car j’aime bien ce que produit Max de Radiguès, avec une ligne claire, et un propos juste et sensible (comme par exemple dans 520 km, Un été en apnée, Frangins ou encore Orignal). Une nouvelle fois, je n’ai pas été déçue avec cette histoire qui mêle tradition locale et aventure. Les deux jumeaux Stig et Tilde sont matures, plein de ressources et toujours plein d’idées pour parvenir à se sortir de ce mauvais pas. Ils se soutiennent, se remotivent, s’entraident… surtout quand l’un des deux flanche. Cela change des ados actuels qui auraient tendance à baisser les bras au premier coup dur… Sortes de Robinson Crusoé, Stig et Tilde exploitent chacun leurs possibilités pour repartir de l’île (l’explication de physique de Stig sur les poulies est particulièrement parlante !). Si la rencontre de Tilde avec l’habitant de l’île est intéressante et un peu surprenante quand on en apprend plus sur lui, elle passe bien, car elle apporte de l’action dans l’histoire (même si cela est relatif, on est dans du jeunesse quand même). Franchement, le scénario tient la route, et on s’attache aux deux héros au fil de la cinquantaine de pages.

Le trait de l’auteur belge est très reconnaissable, clair, lisible. Les couleurs ne sont pas nuancées, mais dans les tons clairs, et elles sont, pour moi, particulièrement agréables. On y trouve une luminosité scandinave et c’est un plaisir à regarder.

Ce fut franchement un agréable moment de lecture avec cette histoire, qui peut s’achever à la fin de ce tome 1 (même si l’objectif premier des ados, l’île mentionnée au début, n’est pas atteint). Enfin, ce n’est pas si souvent, je pense, qu’il y a des jumeaux en BD jeunesse, et rien que pour ça, je vais acheter prochainement ce titre pour le collège, d’autant plus que le tome 2 vient de sortir au début du mois, et que les élèves adorent déjà 520 km et un été en apnée !

Non mentionné sur l@BD, je conseillerais à partir de 10-11 ans.

On en parle (encore trop peu) sur les blogs : Une case en plus, Les petits pois lisent tout, La soupe de l’espace

Quelques planches à voir sur le site de l’éditeur.

Visiter le site de l’auteur, en français.

Cet album fait partie de la sélection jeunesse – collège pour le prochain festival BD d’Angoulême en janvier 2019.

Cet album est présenté à l’occasion de labd bleu, et aujourd’hui, c’est Noukette, qui dans sa bibliothèque regroupe les billets et autres chroniques de tous les participants !

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