Mon désir le plus ardent [roman]

MON DÉSIR LE PLUS ARDENT, par Pete Fromm (Gallmeister, 2018)

Maddy s’était jurée de ne jamais tomber amoureuse d’un homme du même âge qu’elle. La vingtaine, elle est en couple avec Troy, et alors a le coup de foudre pour Dalton, qui regroupe pourtant tous ses grands principes concernant le couple. Dalton est guide de rivière, et entraîne sa belle dans des descentes plus folles les unes que les autres. L’eau est leur point commun, ils se marient même au bord de la rivière, et c’est aussi le lieu de leur lune de miel… Quelques années plus tard, alors que le couple espère un enfant, Maddy tombe enfin enceinte, mais apprend presque en même temps qu’elle est atteinte de sclérose en plaques… Dalt et Mad sont un couple solide, mais pourront-ils faire face à cette maladie dont les symptômes se dévoilent au fil du temps ?

Voici un roman découvert lors d’une présentation en librairie des coups de cœur de blogueuses littéraires, dont faisait partie Mumu dans le bocage. Elle avait l’air tellement enthousiaste sur ce texte que je l’ai réservé en bibliothèque. Il a mis un peu de temps à venir, et moi un peu de temps à me lancer (il y a quelques temps que je n’ai pas lu de littérature adulte…), mais je ne regrette pas du tout ce voyage dans l’est sauvage américain, cette histoire d’amour passionné dans laquelle une terrible maladie s’invite, sans pour autant parvenir à détruire le couple.

L’écriture est magnifique, sans détails superflus, utilisant l’humour de façon à nous faire passer même les pires moments. On imagine les paysages sauvages américains, grandioses et vierges, et ce couple d’amoureux si fusionnel. Maddy la narratrice use beaucoup du second degré, pour alléger le quotidien de sa famille alors que sa maladie les impacte de plus en plus. Entre eux, le couple et les enfants ont des blagues toutes particulières, comme seule une famille sait les inventer. J’ai beaucoup aimé le fait que chaque chapitre retrace une période différente, comme si on retrouvait Mad et sa famille après les avoir laissés quelques temps, comme les coups de fil qu’on peut se passer entre amis de temps en temps… On se rend compte du temps qui passe aux enfants qui grandissent (jusqu’à quitter le nid) et à la maladie qui progresse (je ne pensais pas que les symptômes étaient si importants et surtout si handicapants). Il y a une tendresse folle dans ce récit, on sent tout l’amour que se portent Dalt et Mad, malgré la maladie qui prend de plus en plus possession du corps de l’épouse, narratrice de ce récit sentimental et familial hors-du-commun. Ce sont de sacrés veinards, en effet 😉 J’ai beaucoup ri (et aussi pleuré) surtout à la fin…

C’est vraiment un magnifique texte, un coup de cœur à ne pas rater !

On en parle sur les blogs : Mumu dans le bocage, Pages versicolores, Mes échappées livresques, La livrophage, Les passions de Chinouk…