Petit vampire, tome 1

PETIT VAMPIRE, tome 1 : PETIT VAMPIRE VA A L’ECOLE, par Joann Sfar (Delcourt, 1999, coll. Jeunesse)

Petit vampire vit dans une vieille maison avec ses parents, un capitaine de bateau hollandais, des monstres et des fantômes. Alors que la nuit arrive, tout le monde se réveille, mais il s’ennuie et ne souhaite qu’une chose : aller à l’école et y rencontrer des enfants de son âge. Après quelques temps de négociation, sa demande est acceptée par ses parents. Ses amis monstres l’aident à faire son sac et il se rend à l’école, la nuit, mais aucun enfant n’y est. Alors il écrit dans un cahier, mais seul, rentre plus tôt que prévu à la maison. Le lendemain à l’école, en journée, le jeune Michel Douffon se rend compte que quelqu’un a fait ses leçons à sa place. Commence alors une correspondance avec cet inconnu cambrioleur d’école qui fait ses exercices de mathématiques. La vraie rencontre se produit chez Michel, et les deux nouveaux amis se rendent ensuite chez Petit Vampire. C’et un tout nouveau monde pour Michel, qui oublie vite sa peur des monstres et autres créatures fantastiques…

Voici un album d’une série présentée lors de la BD du mercredi en 2018 (mais je n’ai pas noté par qui…). Je l’ai déniché en bibliothèque, et franchement, j’ai passé un bon petit moment, même si l’album est un peu court (en même temps la collection Delcourt Jeunesse fait souvent 32 pages). Le dessin de Joann Sfar est rond, agréable, tout doux. Le trait est travaillé, pas simplifié à l’extrême, et il y a pas mal de détails à observer (même si cela varie selon les cases), et les monstres sont de formes diverses et variées. Je ne suis pas spécialement fan habituellement de cet auteur, mais là, j’ai bien apprécié ce trait. J’ai aussi beaucoup aimé les jeux de mots (« mes parents sont morts-vivants » dit petit vampire « les miens sont morts-morts » répond le jeune Michel, ou « voulez vous me donner la main de votre fille ? Non, on l’a perdue, il reste le pied »). Alors oui, c’est un humour qui est potache, qui ne vole pas bien haut, mais qui sera apprécié des plus jeunes (ou pas). En tout cas, moi ça m’a fait bien sourire !

Les personnages sont originaux et attachants : par exemple, le chien rose et boudiné qui parle est drôle. Avec son sacré caractère, il veut être le meilleur ami/chouchou de Petit Vampire, mais se fait voler sa place par Michel. La mère de Petit Vampire, mise à part qu’elle est un vampire, semble tout à fait normale, elle a un comportement maternant, souhaite aider son fils, le voir s’épanouir… Les monstres sont tous plus sales et mal élevés les uns que les autres, et c’est cela qui est drôle !

Les couleurs sont jeunesse : les fonds sont parfois colorés, il n’y a pas forcément de nuances, mais c’est agréable à parcourir. Le découpage est quant à lui assez variable : le gaufrier, tracé à main levée, fluctue en fonction des planches. Cela donne une impression de flottement parfois, mais dans le bon sens du terme. L’histoire est bien menée, agréable.

Petit vampire fut donc pour moi une bien belle surprise, que j’ai continuée avec les tomes suivants, disponibles à la bibliothèque : j’ai bien aimé les tomes 2 et 3, dans le même esprit que le premier, mais je n’ai absolument rien compris au 4e tome, totalement délirant, avec son extraterrestre… Ce fut le tome de trop pour moi ! Il me reste par contre maintenant à trouver la série Grand Vampire (qui est l’histoire de petit vampire avant qu’il ne soit petit…).

A partir de 7 ans selon l@BD.

On en parle (peu) sur les blogs : Des bulles et des mots…

Je n’ai pas trouvé d’aperçu des planches… Je posterai certainement quelques extraits sur mon instagram (lien sur la droite de l’écran).

Cet article participe à , cette semaine chez Stephie qui accueille tous les participants de ce jour sur son blog « Mille et une frasques »…