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La cire moderne

LA CIRE MODERNE, par Vincent Cuvellier (scénario) et Max de Radiguès (dessin) (Casterman, 2017, coll. Ecritures)

cire moderneEmmanuel, dit Manu, vit avec son amoureuse Sam, et semble ne pas s’en faire. Un jour, il reçoit un courrier d’un notaire : il vient d’hériter de son oncle qu’il connaissait peu. Il hérite du stock de cierges, des machines et d’une vieille camionnette… Avec sa chérie et le frère de ce dernier, légèrement glandeur, il va prendre la route pour tenter de vendre le stock… Ça tombait bien, ils n’avaient pas grand-chose de prévu… ! Les voilà sur la route, et les rencontres plus insolites les unes que les autres vont s’enchaîner…

Encore un album sur ce blog, de Max de Radiguès. C’est un auteur que j’aime bien, parce que son trait est reconnaissable entre mille, que ses récits se lisent bien aussi. Ici, et je crois que c’est la première fois pour moi, ce n’est pas l’auteur belge qui est à la tête du scénario, mais l’auteur Vincent Cuvellier, que je connaissais pour des romans. Le pitch de l’histoire est assez farfelu. Je n’ai rien ni pour ni contre la religion, alors j’ai plutôt eu tendance à trouver ce scénario assez drôle. Franchement ça m’a fait sourire plusieurs fois, mais je peux aussi comprendre qu’un tel sujet n’attire pas. Ce serait dommage tout de même de passer à côté, parce qu’au-delà du premier sujet, il s’agit aussi de voir comment des jeunes désœuvrés, limite marginaux, vont trouver un but à leur vie, et se confronter au monde également.

Il y a des passages drôles, par les dialogues principalement. D’autres sont politiquement incorrects (avec des substances illicites par exemple), et certaines scènes du couple font que cet album est à réserver aux grands ados, pas avant. J’ai aimé voir l’évolution du couple et du frère, véritablement lourdingue au début et qui va évoluer avec ce voyage. Il en est de même pour Manu, qui avec ce voyage va découvrir des bribes de sa famille, et réaliser que sa vie doit changer, en entrevoyant une certaine forme de spiritualité. Au-delà du simple sujet, il y a donc des réflexions de fond dans cet album globalement réussi.

Le trait de Max de Radiguès, comme je l’ai déjà dit, est très reconnaissable. Ici, il n’y a pas de couleurs, le trait est assez brut. Je n’ai pas été conquise comme c’était le cas auparavant, avec des albums en couleur, mais ça reste tout de même agréable. J’ai juste eu du mal au départ (Sam ne faisait pas féminine, je n’avais pas compris au premier coup d’oeil qu’il s’agissait d’une fille…), mais après quelques pages, j’ai réussi à me faire au graphisme de cet album de près de 160 planches… A essayer si le cœur vous en dit, même si cet album n’est pas indispensable.

Je conseillerais à partir de 14-15 ans.

On en parle sur les blogs : La bibliothèque de Noukette, D’une berge à l’autre, Samba BD

Quelques planches à voir sur le site de l’éditeur.

Cet album est présenté à l’occasion de labd bleu, cette semaine chez Noukette dans sa bibliothèque !

31 réflexions au sujet de “La cire moderne”

    1. C’est ça, pour moi ce n’est pas son meilleur, mais c’est bien quand même (je ne suis peut-être pas des plus objectives sur ce coup-là… 😉 )

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        1. De cet auteur, tu as « Orignal » sur le thème du harcèlement, et sinon j’aime bien le diptyque « 520 kms » et « un été en apnée » (ressorti en un seul volume sous le titre « Simon et Louise »).

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