LE NOUVEAU GARGANTUA, histoire d’un pervers tyrannique, par Isabelle Duval (Les enfants rouges, 2018)
Sylvia, psychologue du travail, se rend à un colloque, quand elle rencontre Serge, harpiste. Elle tombe sous le charme de ce beau parleur, charmant et protecteur. Rapidement, ils s’installent ensemble, avec le fils de Sylvia et la fille de Serge. Rapidement, elle tombe enceinte. Pourtant, Serge a déjà changé de comportement, il n’est plus l’homme qui a fait craquer la jeune femme. Sylvia s’occupe de tout à la maison, les tâches ménagères, les enfants… et Serge joue aux jeux vidéos, se détend, ne pense qu’à lui… Quand Sylvia menace de le quitter, il lui fait du chantage affectif, et la pauvre n’ose franchir le pas. Pourtant, l’enfer a commencé pour la fragile Sylvia…
Voici un album emprunté pour son éditeur, situé à Nice. Il y a quelques semaines, j’avais déjà présenté le tome 1 de Bernarreke, déjà choisi pour l’éditeur, au départ. J’aime découvrir des albums qui changent des habituelles têtes de gondole en librairie, et les albums des Enfants rouges font partie de mes découvertes du moment. J’ai bien aimé cet album malgré son sujet plus que compliqué : manipulation psychologique, couple bancal…
Graphiquement, c’est assez étrange : les personnages ont tous des têtes de canards, pas toujours ressemblants. Cela permet par contre de se visualiser de façon personnelle les protagonistes de l’histoire. Il n’y a pas de cases, ce qui fait que mon sens de lecture a été perturbé au départ. Par contre, avantage de l’absence de gaufrier, cela a donné un rythme assez soutenu à ma lecture, une fois que je m’étais habituée au trait. J’ai vraiment eu du mal avec ce dernier, au départ, mais au final, les bulles ont eu le dessus, l’histoire étant menée de façon intelligente. Les couleurs pastels m’ont aussi aidé à rentrer dans l’histoire. En tant que lectrice, je me suis quand même demandée comment Sylvia, psychologue habituée aux situations compliquées de par son travail, a pu tomber dans le piège de ce manipulateur, au comportement enfantin et égoïste, irascible et invivable. Mais il y a certainement quelque chose qui ne s’explique pas, ce sont les sentiments qu’elle a pu ressentir pour lui, au départ seulement. Il faut dire aussi que son entourage, ses parents essentiellement, ne l’ont pas aidée, bien au au contraire, ils auraient plutôt eu tendance à « l’enfoncer » dans sa situation. Bref, Sylvia ne pouvait compter sur personne ou presque… Ce n’est pas l’album à lire quand on ne va pas trop bien !
Le nouveau Gargantua est un album édifiant. Je suis bien contente de l’avoir lu, et il faudrait le faire lire pour justement éviter que de telles situations dramatiques se reproduisent encore et toujours…
Non mentionné sur l@BD, je conseillerais à partir de 15 ans.
On n’en parle pas sur les blogs, en tout cas je n’ai pas trouvé de chroniques de blogueurs… 😦
Quelques planches à voir sur le site de l’éditeur.
Cet album participe à , et aujourd’hui c’est chez Moka qu’on se retrouve !
Je n’avais jamais croisé cet album effectivement, merci pour le partage !
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C’est souvent intéressant de voir les mécanismes dans lesquels on peut s’enfoncer, je ne sais pas si je le lirai car j’ai peur que ça réveille en moi des mauvais souvenirs, mais si je le croise…
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Pareil que Noukette, jamais croisé. Pourquoi pas ? Ce que tu en dis m’intrigue…
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C’est vrai que les personnages ont de drôles de têtes, mais je ne doute pas qu’on se laisse happer par l’histoire !
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A vrai dire, je découvre ce titre avec ta chronique !
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Je ne connaissais pas du tout, à voir car à prime abord je ne suis pas séduite.
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Le sujet est pas mal abordé dernièrement dans la BD j’ai l’impression. Ici je n’aurais peut être pas été plus loin par le graphisme, mais pour Les enfants rouges, effectivement, pourquoi pas…
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Aucune chronique? Comme quoi, c’est bien de découvrir d’autres choses! Le titre me fait rire mais en lisant ta chronique, c’est assez sombre comme thème. Pourquoi pas!
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J’ai bien aimé mettre en avant cet album lors d’un mercredi, même si le sujet est loin d’être réjouissant. Au moins ça fera une chronique dessus ! 😉
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ce que tu en dis m’intrigue en tout cas !!
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Je ne connais pas mais rien que pour le thème (et l’éditeur), cet album mérite d’être lu… Car graphiquement…
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