COQUELICOTS D’IRAK, par Brigitte Findakly (scénario et couleurs) et Lewis Trondheim (scénario et dessin) (L’association, 2016)
Autobiographie de Brigitte Findakly, née d’un père irakien et d’une mère française qui se sont rencontrés pendant les études du jeune homme, sur un quai de gare, à Paris. Née à la fin des années 1950, la jeune Brigitte a grandi dans le pays de son père, a exploré les richesses architecturales du pays avant que celles-ci ne subissent la guerre
Aujourd’hui, voici un album emprunté suite à la visite de l’exposition Trondheim à Angoulême début février. Pour moi, Trondheim, c’était les séries Donjon et Lapinot (je n’ai lu aucun tome de la 1ère, et qu’un seul tome de la 2nde série). Quand j’ai vu à Angoulême que son épouse avait raconté son histoire dans un one-shot, je me suis dit que cela ne pouvait que me plaire. Et bien, effectivement, cet album m’a bien plu : j’ai beaucoup aimé le trait, très léger et dynamique, on a parfois l’impression de voir s’animer les personnages. Le trait est simple, dépouillé, avec peu de décors. Parfois des photographies personnelles d’époque s’intercalent dans le récit, prolongent des cases, forment des interludes… Elles rendent ce témoignage d’autant plus touchant. Les couleurs sont chouettes aussi, ce sont elles qui dessinent le gaufrier des planches, elles mettent de la couleur sur des épisodes parfois datés, dont il ne reste que des photos en noir et blanc un peu jaunies…
Par contre, j’ai malheureusement moins apprécié que le récit soit si décousu, car en fait les planches se suivent, mais sans fil conducteur, chronologique par exemple. En effet, certaines planches sont parues en pré-publication sur le site du journal LeMonde et dans l’application La Matinale. Cela explique peut-être ce choix étrange de publier les planches telles qu’elles ont été publiées sur le site. Pour moi, c’est vraiment le point négatif de cet album, car sinon on apprend des choses sur l’Irak d’avant Saddam Hussein, l’aspect historique m’a vraiment intéressé, car je ne connais pas grand-chose de ce pays au XXe siècle.
Cet album aborde aussi le sujet du déracinement : le père veut quitter son pays en 1970 à cause des nouvelles mesures mises en place, et la mère, française, ne veut pas en partir. Brigitte Findakly raconte comment elle a vu l’Irak changer depuis son départ, comment les membres de sa famille (cousins, oncles et tantes) ont aussi évolué et le fossé qu’elle voit s’agrandir à chacun de ses voyages là-bas, comment les chrétiens d’Irak ont été considérés… Elle montre aussi les différences culturelles, et sa double culture : par exemple quand elle est arrivée en France, elle parlait français mais ne l’écrivait pas, et certains profs n’ont absolument rien fait pour l’aider à s’intégrer…
Bilan de ma lecture : c’est dommage pour les planches mises à la suite les unes des autres sans fil conducteur (facilement) visible. Mais sinon le propos est vraiment intéressant, alors ce serait vraiment dommage de passer à côté. Moi cela m’a donné envie d’en savoir plus sur l’Irak d’avant Saddam Hussein et sur les communautés qui y vivaient.
Non mentionné sur l@BD, je dirais à partir de 12-13 ans.
On en parle sur les blogs : Mon coin lecture, Doucettement, My pretty books, BlogBrother, A propos de livres, Bar à BD…
Premières planches à voir sur Izneo.
Aujourd’hui c’est mercredi, et c’est donc , tous chez Moka au milieu des livres pour découvrir les albums présentés par les autres participants !
Je me suis également régalée avec l’expo du FIBD (en m’attardant longuement sur les croquis/carnet de voyage qu’il a partagé… ils sont de toute beauté!). J’étais impressionnée de voir à quel point son dessin a évolué ; de hasardeux, il est devenu si précis !
Je garde un bon souvenir de cet album et je ne crois pas avoir été gênée par ces brisures dont tu parles dans le témoignage
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Oui, son dessin a bien changé depuis ses débuts ! 🙂
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C’est dommage !
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Un léger bémol, oui, mais un album sympa quand même !
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un peu déroutant a priori!
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Un peu, mais ça va quand même ! Je garderai un bon souvenir de cet album !
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Je l’ai eu entre les mains sans le lire, dommage. Il faut que j’y remédie !
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Si le sujet te tente, oui, il n’y a pas de raison que tu ne le lises pas…
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J’en garde un bon souvenir je dois dire !
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Je crois que ce sera la même chose pour moi après quelques temps.
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J’ai adoré cette lecture.
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Je n’ai pas été jusque là, mais je peux comprendre.
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je passe mon tour 😀
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Dommage, mais sans rancune ! 🙂
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Plus tentée par le propos que par l’aspect graphique. Mais je ne dis pas non… Je ne vais pas me presser pour autant… ^^
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Graphiquement, j’aime bien le trait simple et expressif de Trondheim, mais je peux comprendre qu’il ne plaise pas toujours…
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Je l’avais déjà noté mais complètement zappé depuis, je le renote donc 😉
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Surligne-le, même ! 😀
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J’avais bien aimé cet album, mais c’est vrai qu’il y a peu de fil rouge. Ce sont plutôt des scénettes… ceci dit, je ne connaissais rien de l’Irak alors ça m’a bien plu.
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C’est paru en planches séparées au départ, ceci explique l’absence de fil rouge… Mais oui, cela permet d’apprendre pas mal de choses sur le pays.
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de mon côté j’en garde plutôt un bon souvenir également
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On est bien d’accord…
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Je l’avais repérée mais ton avis me refroidit un peu… On verra si je tombe dessus plus tard. 😉
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Je suis déçue par l’absence de chronologie, mais j’ai passé un agréable moment tout de même, donc tu peux tomber dessus… 🙂
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Pourquoi pas ? Je verrais si je le trouve à la bib, j’y jetterai un oeil.
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A essayer, oui !
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