BASQUIAT, par Julian Voloj (scénario) et Soren Mosdal (dessin) (Soleil, 2019)
Biographie dessinée de l’artiste américain d’origine haïtienne Jean-Michel Basquiat, qui a fugué de chez lui à l’âge de 15 ans, a fréquenté Andy Wahrol, Keith Haring et d’autres artistes célèbres de son époque. Connu sous le pseudonyme de Samo, il se fait connaître très jeune dans le milieu de l’art et ses toiles partent comme des petits pains. Mais il est victime de ses excès et meurt d’overdose à l’âge de 27 ans en 1988.
J’ai emprunté cet album qui trônait sur le présentoir des nouveautés à la bibliothèque, sans trop faire attention. Je ne connaissais cet artiste que de nom, parce qu’il a côtoyé à Manhattan un autre artiste dont j’aime beaucoup les productions, Keith Haring. Sa vie et ses oeuvres m’étaient totalement inconnues, et clairement après lecture cet album n’est pas franchement destiné à des néophytes. En effet, si on ne sait pas un minimum qui est cet artiste, on ne comprend rien à cet album.
La vie de cet homme a déjà mal commencé dès le début, avec une mère internée et un père peu concerné. Seul dans la rue à l’âge de 15 ans, le jeune Basquiat doit apprendre à subsister, et se lance dans la rue en tant que graffeur sous le pseudo de Samo. Il se fait vite remarquer, se fait un nom et devient reconnu dans le milieu de l’art new-yorkaisn mais ses démons viennent toujours le rattraper : alcool, sexe, drogues… Il multiplie les aventures amoureuses et brûle sa vie par les deux bouts, jusqu’à ce qu’une overdose l’emporte…
Cet album, réalisé par un scénariste allemand vivant à New-York et un dessinateur de BD et illustrateur de presse né à Nairobi et vivant à Copenhague, se lit de façon décousue. En effet, le dessin est très perturbant, très instable, inspiré parfois de dessins animés (yeux exorbités, têtes toutes rouges pour signifier la colère…). On est parfois dans la tête de Basquiat qui a des hallucinations (il s’adresse par exemple à une personnage qui semble lui parler), sauf qu’il n’y a pas de voix off pour expliquer cela… L’artiste est très perturbé, il se pose de nombreuses questions sur son art, se sent souvent incompris, voire même dévoré par le système (lorsque la galerie d’art vend ses tableaux et les signe à sa place, parce que lui ne le veut pas, ou quand ses toiles sont vendues avant même d’avoir été terminées…) L’argent prend le pas sur son art, et il se fait malgré lui dépasser par le succès.
Ce ne fut pas facile pour moi de lire cet album, je m’y suis reprise deux fois. Graphiquement c’est parfois explosif : des couleurs partout, des traits pas toujours semblables, des crayonnés, des graffitis… Une impression de tsunami sur certaines pages !
Par contre, j’ai apprécié qu’il y ait des mini-biographies à la fin de l’album, avec les personnages qui apparaissent dans l’histoire et pour une fois je suis contente d’être allée voir à la fin avant d’avoir terminé, parce que j’ai pu compléter avec les bios au fur et à mesure de ma lecture. Cela m’a permis de mieux saisir les liens entre Basquiat et les hommes et femmes qui l’entouraient.
Je suis contente d’avoir écrit ce billet sur cet album pour lequel je n’étais pas convaincue au départ, car ce fut pour moi une découverte originale sur un artiste que je ne connaissais que de nom. C’est vraiment la biographie d’un homme ayant participé à l’histoire de l’art à New-York dans les années 1980, même si les auteurs s’attardent malheureusement parfois plus sur l’homme que sur ses oeuvres…
A partir de 15 ans selon l@BD.
On en parle sur les blogs : A voir à lire, Samba BD, Bar à BD…
Quelques planches à voir sur le site de l’éditeur.
En ce mercredi de septembre, cet album participe à saison 2020/2021, et on se donne RDV chez Stephie pour découvrir les autres albums présentés par les blogueurs participants !
Belle initiative que cette BD sur Basquiat. La culture pour tous…
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Après, il faut quand même connaître un minimum le personnage, je pense…
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Je ne connais rien de la vie de Basquiat et ce que tu en dis me donne très envie de me pencher sur ce destin. Mais pas à travers cette BD, ça ne m’emballe pas franchement.
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Ce n’est peut-être pas le bon support en effet pour découvrir l’artiste…
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Intéressant de découvrir la vie de personnages connus par le biais de la bd !
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La BD permet vraiment beaucoup de choses, en effet !
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Je te lis en diagonal car je veux absolument le lire et je préfère ne pas en savoir trop.
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Cela m’arrive aussi parfois… 😉 Cela évite de spoiler !
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je connais un peu son oeuvre mais rien de sa vie, ça pourrait m’intéresser!
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Oui, cela pourrait te plaire alors !
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Pourquoi pas ? Quitte à commencer par se renseigner sur l’homme et ses œuvres avant…
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Oui, bonne idée, il faut en savoir un minimum quand même…
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Cela m’intéresserait d’en savoir plus sur la vie de cet artiste! Je note !!
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Chouette !
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Sur la forme ça a l’air déstabilisant mais sur le fond ça semble très intéressant.
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Effectivement, ça l’est…
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Déstabilisant comme était sa vie
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Tout à fait !
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pas un titre pour moi, je ne connais rien de cet artiste ni de l’art de cette période, je risque de ne pas comprendre grand chose
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C’est fort probable…
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Je ne connais l’artiste que de nom comme toi. Je suis curieuse mais la période m’intéresse. À emprunter peut-être.
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A tester en effet, si le domaine de l’art t’intéresse.
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je ne connaissais même pas le nom de l’artiste…. je passe mon tour 😀
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Pas de souci !
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Comme toi, c’est par le biais de Keith Haring (j’adore cet artiste) que j’ai découvert Basquiat.
Stephie m’avait déjà donné envie de découvrir cet album, tu confirmes malgré tes bémols.
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Chouette nouvelle ! Peut-être l’as tu déniché quelque part depuis ton commentaire ici ?
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Je ne le connais que via l’expo qui avait eu lieu à Paris. Et parce que j’ai aussi parcouru le roman publié sur lui il y a quelques années.
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Je ne savais pas qu’il y avait eu un roman…
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Roman ou essai je ne sais plus exactement.
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Je l’ai sur mes étagères ! Je me demande si ça conviendrait pour nos collégiens, tu en penses quoi ?
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Sauf si travail spécifique (et encore), je ne le mettrais pas en collège…
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Pour répondre à Noukette, j’éviterais au collège. Sinon, je suis d’accord, ce n’est pas d’un accès aisé, mais c’est un objet vraiment original et qui permet d’entrer dans le délire de l’artiste.
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Complètement d’accord avec toi, et bien résumé en plus ! 🙂
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