PLUS FORT QUE LA HAINE, par Pascal Bresson (scénario) et René Follet (dessin) (Glénat, 2014)
Dans le sud des Etats-Unis, dans les années 1930, la famille de Doug Winston, jeune noir doté d’une force hors du commun, est exploitée par le patron blanc d’une scierie locale. Ils vivent chichement, et comme les noirs de la région, sont régulièrement persécutés par des membres du Ku Klux Klan : maisons incendiées, personnes pendues aux branches des arbres… Doug est empli de rage et de volonté de se venger des Blancs, jusqu’à ce qu’un vieil ami de la famille lui propose de faire passer sa rage par l’intermédiaire de ses gants de boxe… Il l’envoie chez un de ses amis à la Nouvelle-Orléans.
J’ai emprunté cet album suite à la rencontre avec le scénariste Pascal Bresson lors des RDV de l’histoire à Blois mi-octobre. J’avais déjà lu une de ses productions, le très bon Simone Veil l’immortelle (ressorti récemment d’ailleurs en version plus complète, avec le scénario de départ).
Pour cet album-ci, j’ai fait l’emprunt sans lire le synopsis, et j’ai donc découvert cette histoire sans aucun a priori. J’ai bien aimé cette histoire qui montre comment une victime de racisme utilise sa rage et sa haine pour un sport et non pas pour se venger. L’histoire prend le temps de se dérouler sur 50 pages, et au final, la partie sur la boxe n’est pas la principale. Le racisme quotidien, du plus mesquin au plus flagrant, et les « motivations » des membres du Ku Klux Klan occupent la majeure partie du récit. Il y a juste quelques raccourcis sur la fin, où justement j’aurais aimé avoir plus de scènes de boxe, mais c’est un détail qui est largement compensé par l’aspect graphique de cet album.
Il faut dire en effet que graphiquement, l’album est également chouette. Le trait est précis, vif, dynamique. On a l’impression de voir les gestes dans chaque case, on imagine les bruits, les voix. Le dessin rend l’histoire très attachante et très vivante, en restant uniquement dans les tons noirs, blanc et gris. C’est vraiment un plaisir de regarder les cases, les détails, les quelques décors. Je ne connaissais pas René Follet avant cet album, et en cherchant un peu avant de rédiger cet article, j’ai découvert qu’il était décédé en mars 2020, et qu’il était reconnu dans son domaine. Cela va m’inciter à aller voir en bibliothèque s’il n’y a pas d’autres albums de cet auteur (si vous avez des titres à me conseiller, je suis preneuse !)
Une bien belle découverte que cet album sur un sujet malheureusement toujours d’actualité, même 80 ans après. Le propos est intéressant aussi pour montrer qu’on peut parvenir à canaliser sa colère pour la passer dans autre chose que la vengeance. Bref, un bel album, aussi bien sur le fond que sur la forme !
A partir de 13 ans selon l@BD.
Premières planches à voir sur Izneo.
On en parle sur les blogs : Vivre livre, Lalydo’s blog, Pause BD…
Cet album est présenté ce mercredi dans le cadre de , et aujourd’hui c’est Noukette qui regroupe tous les billets dans sa bibliothèque !
Je ne connaissais pas du tout…! Je suis allée feuilleter pour voir il y a un beau travail sur le noir et blanc !
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Oui, graphiquement c’est très sympa !
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Tu me tentes !
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😉 🙂
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Je ne connaissais pas non plus, je note, ça a l’air très intéressant et le travail graphique de qualité.
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Parfois un peu rapide sur certaines planches, mais c’est intéressant tout de même, et graphiquement c’est chouette !
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toujours actuel malheureusement en effet!
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Oui, il y a des rapprochements, malheureusement…
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J’avais beaucoup aimé cet album, même si je l’ai trouvé trop court. Le dessin y est superbe!
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Tout à fait d’accord sur le côté trop court de l’album ! Cela aurait mérité plus de pages !
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Follet est un dessinateur incroyable !
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Je le découvre avec cet album !
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J’avais lu un très beau titre de lui. Je note celui-ci donc.
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Bonne idée ! 🙂
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Intéressant en effet, tant sur le fond que sur la forme
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C’est tout à fait ça, oui.
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La bd aborde des thèmes qui m’intéressent beaucoup alors c’est noté.
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Dans ce cas, ce serait dommage de passer à côté…
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j’avais déjà noté cette BD, à voir à l’occasion 🙂
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en voyant la couverture je me suis dit « une BD sur la boxe ce n’est pas pour moi », mais en te lisant je me dis que je la lirais bien finalement cette BD, je vais voir si je la trouve à la bibli
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L’as-tu trouvée depuis ton passage ici ? En plus, le passage sur la boxe n’est pas si long que ça au final…
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Mon homme se l’était achetée et je n’ai même pas jeté un coup d’oeil. Finalement, je crois que je vais y regarder de plus près 😉
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Et il avait aimé ?
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Oui, il avait bien aimé mais ça ne me disait trop rien. Je finirai par le lire finalement 😊
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Je vais aller voir ça de plus près !
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Jolie idée ! 🙂
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Je suis mitigée. Le sujet m’intéresse, en tant que parcours individuel. En revanche, désolée, mais si à titre individuel c’est bien, se mettre à la boxe ne constitue pas un moyen de faire cesser l’oppression des noirs. On ne parle pas de racisme, mais de brutalité, de discrimination etc à l’égard des personnes dites racisées.
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L’idée n’était pas, je crois, de faire cesser l’oppression par la boxe, mais le sport a juste été un moyen pour le héros de l’album de canaliser sa rage, et de s’éloigner de son village natal et du ku klux klan où il risquait gros…
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