RADIUM GIRLS, par Cy (Glénat, 2020)
Aux Etats-Unis, après la première guerre mondiale, comme partout ailleurs, on profite de la découverte du radium pour exploiter ses bienfaits : pour la peau, dans les vêtements et dans les objets… C’est ainsi qu’un groupe de jeunes femmes se trouve employées pour peindre à la main des cadrans de montres avec une peinture au radium qui présente l’avantage d’être visible dans le noir. Pour cela, elles ont trois gestes simples à accomplir : lip (lisser le pinceau en le portant aux lèvres), dip (se servir en peinture), paint (peindre les chiffres). Edna est la dernière arrivée dans ce groupe de jeunes femmes qui aiment la fête et profiter de la vie. Mais Edna n’est pas comme les autres, par exemple elle ne supporte pas d’être hors-la-loi, dans ces temps où la prohibition empêche la consommation d’alcool… Tout se passe bien pour les jeunes femmes, jusqu’au jour où des problèmes de santé apparaissent…
Voici un album qui faisait partie du top 10 des albums de 2020 sur le site Bodoi. J’ai été intriguée par cette couverture, et aussi par ce titre qui fait référence à un groupe de jeunes femmes qui ont été victimes du radium, et ont fait bouger les lois américaines pour protéger les ouvrières face à de grandes entreprises sans scrupules. Scénaristiquement, c’est bien mené, on a au départ des jeunes femmes insouciantes, qui profitent de la vie quelques temps après la 1ère guerre mondiale et qui se veulent indépendantes. Puis au fil du temps, des problèmes de santé apparaissent, d’abord aux dents, puis dans le corps entier, avant de réaliser que ces soucis ont tous un point commun, le radium. Cela se lit très bien, on s’attache assez aux héroïnes, et d’ailleurs l’explication de l’autrice à la fin de l’histoire sur les raisons de cet album, pour mettre en avant des femmes qui ont permis de faire évoluer les lois américaines (des David contre Goliath au final), est vraiment intéressante.
Graphiquement par contre, je n’ai pas vraiment apprécié, car les personnages ne sont pas identifiables d’un seul coup d’oeil. En tout cas, je n’ai pas réussi à les distinguer très facilement, disons qu’elles ont parfois été interchangeables. Le trait est vraiment original, avec des portraits brossés en quelques traits, des bouches en coeur… Il n’y a pas beaucoup de détails graphiques chez chaque personnage, mais suffisamment pour se les représenter, même si parfois j’ai certainement confondu des personnages. Les couleurs ne m’ont pas forcément plu non plus, je pense que c’est dû aux crayons de couleurs, technique assez inhabituelle en BD et pour le coup assez répétitive (la palette de couleurs était assez réduite). Disons qu’au moins cela change, mais personnellement je ne suis pas vraiment pleinement enthousiaste. Il y a juste pour la couverture dont les parties vertes sont phosphorescentes que j’ai trouvé ça chouette.
Radium girls est un album sur des femmes normales, des petites gens qui ont été victimes de ce qui était considéré comme le progrès et la modernité et qui ont failli être condamnées au silence par des grandes entreprises aux moyens considérables. C’est un triste destin pour des jeunes femmes qui ne faisaient que leur travail et n’aspiraient qu’à vivre heureuses. Pour moi, ce fut une découverte, avec cet ouvrage très intéressant malgré le traitement graphique qui ne m’a pas pleinement convaincue…
Premières planches à voir sur Izneo.
Non mentionné sur l@BD, je dirais à partir de 13 ans.
On en parle sur les blogs : Mes pages versicolores, Le blog de Galleane, Little pretty books, Anouk library, Chut maman lit,
Voir l’article complet consacré aux Radium girls sur Cases d’histoire.
L’album est présenté ce mercredi dans le cadre de , et aujourd’hui c’est Noukette qui regroupe les liens dans sa bibliothèque !
Beaucoup aimé cette lecture pour le sujet abordé dont j’ignorais tout.
J’aimeJ’aime
Elle est sur ma wishlist !
J’aimeJ’aime
le thème a l’air intéressant, à voir!
J’aimeJ’aime
Je découvre cette histoire de radium, sujet intéressant en effet. Par contre le dessin de la couverture ne me tente absolument pas.
J’aimeJ’aime
Je retiens cette lecture plus pour le propos que pour le côté esthétique.
J’aimeJ’aime
J’aime beaucoup le graphisme de Cy. découverte il y a quelques années maintenant avec Le vrai sexe de la vraie vie que je te recommande. Je la découvrirai volontiers dans un autre registre !
J’aimeJ’aime
ce titre me fait très envie, j’aime bien le dessin au crayons de couleurs
J’aimeJ’aime
Une BD que je veux acheter à chaque fois que je lis une chronique à son sujet !
J’aimeJ’aime
Le thème est intéressant mais les illustrations ne me tentent pas du tout 😦
J’aimeJ’aime
Dommage que tu n’es pas été sensible au graphisme! Pour moi, cette bd a été un beau coup de coeur.
J’aimeJ’aime
Je suis très intriguée, tant par l’histoire, cette réalité, et ce dessin aux crayons de couleur
J’aimeJ’aime
Je l’ai lue ! Et beaucoup aimé, même si j’ai plus été touchée par l’histoire que par le dessin (je n’aime pas les visages, difficilement reconnaissables par moments, je suis bien d’accord !)
J’aimeJ’aime