BD adaptation, BD fantastique

Le château des animaux, tome 1

LE CHÂTEAU DES ANIMAUX, tome 1 : Miss Bengalore, par Félix Delep et Xavier Dorison (Casterman, 2019)

chateau animauxA la ferme, l’indignation règne chez les animaux qui sont gouvernés par un taureau-président sans foi ni loi ; la colère gronde, mais le pouvoir est tellement rigide (et ses chiens tellement agressifs) qu’il va falloir trouver des moyens pour se faire entendre sans se faire prendre, sans risquer de finir comme la poule Adélaïde qui avait soi-disant volé son œuf, et qui a fini au poteau, attaquée par les chiens au service d’un président manipulateur et autoritaire… Miss Bengalore, la seule chatte de la ferme, va essayer de mener la fronde, sous forme de désobéissance civile.

J’ai vu cet album passer plusieurs fois sur des blogs sans pour autant être vraiment attirée… Je l’ai emprunté en bibliothèque, ou plutôt mon ami l’a choisi pour moi. J’ai laissé la bande dessinée de côté quelques temps avant de me lancer, et au final, que de temps perdu, j’aurais dû l’essayer bien avant. Une fois entrée dans l’histoire, difficile de lâcher cet album. Les dessins sont splendides, avec beaucoup de détails, que ce soit au niveau des pelages/plumages ou des décors… Un bien joli travail à observer en détail.

Les animaux ont des portraits très bien tracés : le taureau qui dirige la ferme est vraiment effrayant, servi par des chiens sans scrupules. Les animaux de la basse cour sont quant à eux exploités, et cet anthropomorphisme est vraiment bien reproduit. Tout est magnifiquement soigné, autant les dessins que les couleurs, et les cadrages sont variés, avec des cases de tous les formats.

S’il fallait trouver un point négatif à cet album, ce serait qu’il y a pas mal de textes sur certaines planches et c’est parfois écrit un poil trop petit, alors que j’ai de bons yeux… La lecture fut dense, mais difficile de se détacher. On s’attache à Miss Bengalore, la chatte veuve avec ses deux chatons, ainsi qu’aux autres animaux exploités, alors qu’on a des sentiments tout opposés pour le taureau, forcément…

L’anthropomorphisme est vraiment très marqué, on a vraiment l’impression d’avoir des expressions humaines, j’ai trouvé cela bluffant. C’est un très bon moyen détourné pour dénoncer notre société, comme Orwell l’avait fait en son temps dans le désormais classique La ferme des animaux (étudié cette année encore en 3ème, et que je n’ai pas lu…)Bref, tout cela pour dire que cet album atterrira certainement dans les bacs à BD du collège avant la fin de l’année… Vivement la suite !

A partir de 13 ans selon l@BD.

On en parle sur les blogs : Bouquinbourg, Pages versicolores, Sur mes brizées, Pativore

Premières planches à voir sur Izneo.

Cet album participe à bd, cette semaine chez Moka au milieu des livres.

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