LA FUITE DU CERVEAU, par Pierre-Henry Gomont (Dargaud, 2020)
1955. Le professeur Einstein vient de rendre son dernier souffle. Thomas Stolz, médecin chargé de son autopsie, profite d’un moment seul pour voler le cerveau du célèbre scientifique pour essayer de percer les secrets de son intelligence exceptionnelle. Mais manque de chance pour lui, il se rend assez vite compte que le fantôme du professeur a suivi le cerveau, et que surtout les équipes du FBI sont à ses trousses… Voilà le médecin affublé de son bocal et d’un fantôme qui tentent d’échapper à leurs poursuivants…
La fuite du cerveau est un album dont j’avais entendu beaucoup de bien par des blogs, mais j’ai été déçue, pour plusieurs raisons : déçue par la police de caractères que j’ai trouvée illisible par moments, le manuscrit assez irrégulier ce n’est pas pour moi, ça m’a demandé un effort qui a fait que je n’ai pas forcément pu profiter des cases. J’ai aussi été déçue par l’histoire que j’ai trouvée irrégulière, parfois certains moments sont très agréables à suivre, il y a de l’action, de l’humour aussi, mais je n’ai pas été emportée (autant que j’aurais aimé). J’ai trouvé quelques longueurs dans l’album, mais j’ai bien aimé la fin avec la disparition du professeur, de façon poétique. Il faut aussi savoir que cet album qui joue dans un registre fantastique est basé quand même sur une histoire vraie, le vol du cerveau d’Einstein.
Je n’ai pas trouvé Thomas Stolz particulièrement attachant, j’aurais aimé que Marianne la neurologue ait plus de place dans l’histoire… Par contre il faut reconnaître que certains procédés sont vraiment intéressants dans cet album : faire parler des personnages avec des dessins dans les bulles, ou utiliser certains parallèles en mettant en dessin des expressions. Cela apporte un peu de légèreté dans ce récit scientifique (avec donc plein de gros mots scientifiques !! 😉 ).
Graphiquement, le trait est agréable quand même, un peu torturé, très riche en détails, variant les zooms, utilisant aussi les onomatopées pour enrichir le dessin. Graphiquement c’est vraiment original, mais scénaristiquement ce fut un poil décevant pour moi. Bref, l’album est original, mais je n’ai pas été pleinement convaincue. Dommage… mais cela arrive parfois.
A partir de 15 ans selon l@BD.
Premières planches à voir sur Izneo.
On en parle sur les blogs : Au fil des plumes, Les fanas de livres, Doucettement, Notre jardin des livres…