L’OISEAU RARE, tome 1 : EUGÉNIE, par Cédric Simon (scénario) et Eric Stalner (scénario et dessin) (Bamboo, 2020, coll. Grand angle)
A la fin du XIXe siècle, dans les faubourgs de Paris, vit la jeune Eugénie avec Tibor, un ancien dompteur, Arthur son grand-père et deux frères prénommés Constantin et Lucien. Exerçant leur talent artistique dans les rues pour tenter de gagner leur vie et complétant par de menus larcins, ils parviennent tant bien que mal à joindre les deux bouts et à mettre de côté pour espérer rouvrir un jour le théâtre L’oiseau rare qui a brûlé, tuant en même temps les parents d’Eugénie. Mais leurs vols à répétition commencent à leur causer de plus en plus de soucis, surtout quand ils s’attaquent à détrousser la bourgeoisie parisienne…
Voici une lecture du CDI, pour changer des livres de la bibliothèque 😉 ! Cet album est le premier d’un diptyque, il commence pas mal du tout et donne envie de lire la suite. Le sujet est original et permet de découvrir la vie parisienne du XIXe siècle, avec le bidonville géant qui entoure la capitale et qui est surnommé « la zone ». Les quelques pages documentaires placées à la fin de l’album nous en apprennent plus et les photos insérées parmi les explications sont flagrantes pour montrer la misère dans laquelle vivaient les zoniers (habitants de la zone). Deux portraits complètent ce dossier : celui du photographe Eugène Atget et celui de la comédienne Sarah Bernhardt, le premier étant celui qui a inspiré cette histoire au scénariste Eric Stalner (qui l’explique d’ailleurs joliment en préambule de l’album) et la seconde apparaissant dans l’histoire.
On s’attache aux cinq personnages qui vivent dans la Zone, qui tentent de survivre plutôt. La jeune Eugénie, pleine de vie, est la plus attachante, peut-être parce qu’elle est la plus naïve, elle ne se doute pas du secret qui pèse sur elle, et en même temps, elle est pleine de ressources pour dépouiller discrètement mais toujours à la limite de la légalité les bourgeois de Paris qu’elle croise.
Le dessin est assez classique, mais en même temps moderne. Le style est réaliste, et les couleurs collent bien à l’époque de la fin du XIXe siècle. Le découpage est varié, alternant les cases de tailles différentes et les fonds noirs ou blancs, selon que l’on soit en pleine journée ou en pleine nuit. Ainsi, on est facilement plongé dans le Paris d’un autre temps, avec des omnibus, des pavés partout, des boutiques ouvertes sur la rue… Il ne manque plus que le bruit pour être totalement immergé !
Une chouette découverte, que je regrette presque de ne pas avoir lu plus tôt. Maintenant il va falloir que je dégote la suite…
A partir de 13 ans selon l@BD.
On en parle sur les blogs : BD chroniques de Jacques Schraûwen, Papier bulles…
Cet album participe, comme chaque mercredi, à , aujourd’hui chez Stéphie qui rassemble les billets des participants !
BD historique + Paris + Stalner ? C’est noté !!
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Je ne connaissais pas du tout, c’est tentant !
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Stalner, j’en ai déjà lu et aimé alors je note en espérant trouver les deux tomes 😉
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Paris au 19e, je le veux! Le dyptique est-il sorti au complet?
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Cela a l’air un peu sombre, vu comme ça !
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C’est classique en effet mais ça a l’air de faire son job.
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