Romans jeunesse

La dernière fausse note [roman]

LA DERNIÈRE FAUSSE NOTE, par Charlotte Erlih (Nathan, 2021, coll. Mes années collège)

dernièreClémentine a douze ans et joue du violoncelle depuis plusieurs années déjà. Cependant, elle aime de moins en moins son instrument, d’autant plus quand son père, violoniste dans un orchestre régional, la reprend sur ses fausses notes. Un soir; après une énième dispute, elle n’en peut plus des remarques et décrète qu’elle arrête de faire de la musique, ce qui lui libérera pas mal de temps pour faire autre chose, comme les ados de son âge… D’autant plus que la famille vient de déménager pour Bordeaux et qu’elle ne connaît pas grand-monde au collège, seulement Yara qui vient d’arriver du Portugal… La soirée se termine face à une pizza, seule, alors que son père est parti donner un concert et que sa mère dîne à l’extérieur. Le lendemain, Clémentine se sent plus légère, allégée du poids de son travail musical. Mais c’est le drame, elle apprend que son père a succombé à une crise cardiaque. Là voilà qui culpabilise car les dernières paroles qu’elle a adressées à son père étaient remplies de ressentiment envers lui… Lui sera-t-elle possible de se pardonner ce comportement ?

Voici un court roman d’un peu plus de 100 pages qui se lit d’une traite, tellement le sujet est bien mené. La culpabilité de l’adolescente qui s’en veut des dernières paroles blessantes qu’elle a adressées à son père, le deuil qu’il faut porter de ce père dont elle ne connaissait pas toutes les facettes, la solitude qu’elle affronte avec sa mère, cette famille devenue bancale sans un de ses membres… Ce roman n’est pas joyeux, mais l’autrice (déjà lue dans Coupée en deux) parvient à nous capter et à écrire un texte réaliste sans être (trop) larmoyant… Il est aussi question d’amitié avec Yara la portugaise dont la raison de la venue en France est dévoilée progressivement. Clémentine va pouvoir compter sur elle, même si elles se connaissent peu. Il est aussi question de la transmission familiale, avec la fille et le père qui jouent tous deux d’un instrument, une sorte de passion commune qui n’est pas toujours partagée cependant par l’adolescente qui se rebelle face aux obligations de son instrument (quelque chose que je commence à connaître ici avec une demoiselle altiste…). J’ai trouvé le récit très juste autour de ces thèmes, et il permet de se dire qu’il faut vraiment profiter de ses proches tant qu’ils sont là, et éviter les disputes qui peuvent laisser un goût amer…

A partir de 9 ans selon Ricochet.

On en parle sur les blogs : Blog o noisettes, Les billets de Fanny

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