LES COMPAGNONS DE LA LIBÉRATION : SIMONE MICHEL-LÉVY, par Catherine Valenti et Claude Plumail (Grand angle, 2022)
Biographie de Simone Michel-Levy, modeste employée des postes née en Franche-Comté qui travaillait à l’administration centrale à Paris en 1940 quand l’armée allemande occupe le nord de la France. Ne supportant pas l’invasion allemande et le défilé de la Wehrmacht sur les Champs-Elysées, elle fonde avec deux collègues un groupe de résistance nommé « Action PTT », qui aide les réseaux de résistance à communiquer partout sur le territoire. Elle transporte aussi du matériel de communication, recrute des opérateurs pour les transmissions radio, réalise de fausses cartes professionnelles… tout en continuant son travail. Dénoncée par un opérateur arrêté par l’occupant, elle est torturée mais ne dit rien. En février 1944, elle est envoyée aux travaux forcés au camp de Ravensbrück et raconte son histoire à Geneviève de Gaulle, autre résistante. Transférée en Tchécoslovaquie dans une usine d’armement, elle ne s’arrête pas et décide avec deux amies de saboter une ligne de production de munitions…
Cet album résume en un peu moins de 50 planches la vie de Simone Michel-Levy, une des six femmes qui ont été désignées « compagnon de la Libération » par le général de Gaulle. J’ai apprécié cette lecture qui commence en 1944 puis effectue un retour en arrière avec son enfance dans la campagne franc-comtoise jusqu’à sa vie professionnelle à Paris et certaines de ses actions de résistance, au péril de sa vie. Le parcours professionnel de cette femme oubliée lui permettait de résister pendant la guerre, car elle voyageait pas mal à travers le pays, et cela lui permettait d’entrer en contact avec d’autres réseaux de résistance. Le scénario est plutôt du style clair et lisible, l’histoire est assez courte (moins d’une cinquantaine de planches), ce qui fait qu’on passe assez vite quand même sur ses différentes activités de résistante, c’est un peu trop synthétique à mon goût…. Par contre, j’ai été choquée par la fin, car je pensais qu’elle avait survécu : bêtement, je l’avoue, je ne pensais pas que pouvaient être décorés des personnes mortes, et la grande planche sur le fin du récit m’a étonnée quand j’ai vu ce qu’il allait advenir d’elle dans le camp bavarois… Bref, c’est une histoire triste et en même temps qui montre l’engagement d’une civile pour son pays, sans arrière pensée que de sauver son pays et de ne pas collaborer avec l’ennemi.
Graphiquement, le trait est assez classique, mais au moins, pas de risque de confondre les personnages ! Les traits de l’héroïne sont parfois assez durs, surtout quand on compare avec les photos en fin d’album… Mais sinon ça se lit bien, si on excepte ce détail graphique. Un intéressant dossier documentaire prolonge l’histoire avec des explications supplémentaires, des photos d’époque de différents protagonistes…. Une belle découverte que cet album très intéressant qui va arriver au collège bientôt pour un EPI sur les femmes ! Personnellement, je compte poursuivre avec les autres de la collection (8 tomes parus à ce jour).
D’autres tomes de cette série sont conseillés à partir de 13 ans sur l@BD.
Premières planches à voir sur Izneo.
On en parle (peu) sur les blogs : Planète BD, BDgest…
Cet album participe à et aujourd’hui c’est Moka au milieu des livres qui récapitule les billets des participant.e.s à ce rendez-vous hebdomadaire !
Je connais cette série de vue, mais jusque-là sans plus. Avec ton billet, je découvre ce volume, qui m’intéresserait .
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J’aime ce genre de BD qui me permet d’apprendre. le graphisme ne me plaît pas plus que ça, mais là n’est pas le plus important 😉
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Je note, on a une multitude de projets autour des femmes au collège également !
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belle collection pour un CDI en effet!
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Une BD et une belle collection à découvrir alors ! 🙂
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Le sujet me plait plus que le trait… Mais pourquoi pas?
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Je ne suis pas attirée pas les illustrations… Et si en plus ça passe un peu trop vite… Je passe mon tour pour cette fois-ci.
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je me note le titre, je tacherai de le regarder à mon prochain passage en librairie , histoire de voir si le dessin me plait 😀
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50 pages me semblent court mais pourquoi pas pour une première approche de ce personnage, qui au demeurant m’était complètement inconnu.
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L’occasion de mettre une nouvelle fois une femme et un héroïne en avant.
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