Les strates

LES STRATES, par Pénélope Bagieu (Gallimard BD, 2021)

Autobiographie dessinée de Pénélope Bagieu, née dans les années 1980, qui retrace des éléments forts de son enfance et de son adolescence, qui l’ont conduite à être la femme qu’elle est maintenant. Vivant avec sa mère et sa sœur, elle accueille un chat alors qu’elle a six ans, et celui-ci la suivra pendant longtemps. Elle raconte aussi son été après son bac, son caractère, ses premiers amoureux, ses choix professionnels avec beaucoup de dérision, et sans enjoliver la réalité…

J’ai vu passer ce livre à sa sortie, suivant l’autrice sur les réseaux sociaux. J’ai attendu avant de le lire, pour éviter d’être influencée par les avis parus ici ou là (et aussi parce que j’avais acheté le livre, donc je savais que je n’avais pas à le rendre contrairement à mes emprunts de bibliothèque… 😉 ). Dans cet album, on découvre la Pénélope des débuts : une jeune fille puis femme qui se cherche, qui n’a pas toujours confiance en elle, qui cherchait à plaire à tout prix…

Les épisodes sont décousus, même chronologiquement, mais c’est intéressant tout de même de voir tout ce qui a constitué la femme qu’elle est aujourd’hui : elle y parle de sa famille, de ses ami.e.s, de son animal de compagnie, de ses amoureux de l’époque… Les références sont nombreuses à des éléments des années 1990 et 2000 (quel jeune actuellement connaît le TamTam pour communiquer ?) J’ai trouvé touchant l’épisode du rendez-vous chez le notaire avec sa sœur, avec son petit côté fantastique. On y sent que l’autrice a une imagination débordante et que parfois elle préférerait vivre dans la fiction plutôt que dans la réalité.

Graphiquement, c’est le trait de Pénélope Bagieu que l’on reconnaît sans souci. L’autrice des Culottées tome 1 et tome 2 a un trait particulier, vivant et dynamique, sans fioritures, qui peut ne pas plaire. Elle n’utilise pas de couleurs, cet album est uniquement en noir et blanc ce qui correspond bien, je trouve, pour un album de souvenirs. Les cases ne sont pas toujours matérialisées, le gaufrier est assez varié, et cela donne un album sincère et très vivant, des tranches de vie dans lesquelles on peut (parfois) se reconnaître quand on est de la même génération. Le genre d’album à partager avec ses copines !

Non mentionné sur l@BD, je dirais à partir de 13/14 ans…

Premières pages à voir sur Izneo.

On en parle sur les blogs : La bibliothèque de Noukette, Au milieu des livres, Doucettement, Le jardin de Natiora…

Cet album participe à , avec comme point de rendez-vous le blog de Noukette en ce mercredi !

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