BD historique, BD sport

Alice Milliat, pionnière olympique

ALICE MILLIAT, pionnière olympique, par Didier Quella-Guyot (scénario), Chandre (dessins), Marie Millotte (couleurs) et Laurent Lessous (pages documentaires) (Petit à petit, 2021, coll. Docu en BD)

aliceRécit en bande dessinée de la vie d’une femme hors du commun qui s’est battu pour l’égalité entre hommes et femmes  au début du XXe siècle. Sportive reconnue, elle promeut le sport féminin passant outre les commentaires désobligeants des hommes et de certaines femmes… Dans les années 1920, elle se bat contre les préjugés de Pierre de Coubertin qui refuse la présence des femmes aux épreuves d’athlétisme aux jeux olympiques de Paris. Cependant, ses connaissances et sa motivation la conduisent à parcourir le monde et à rencontrer des athlètes, des décideurs et des fédérations pour les convaincre de rejoindre son mouvement en participant à des jeux féminins, qu’elle parvient à mettre en place en 1922, tout en ayant participé à la création d’une fédération internationale du sport féminin…

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BD jeunesse, BD sport

Erwann, tome 3

ERWANN, tome 3 : RIVALITE OLYMPIQUE, par Mayen et Cozic (Jungle, 2022)

erwannSuite du tome 2. Grâce à ses dernières performances sur son skate, Erwann est accepté pour participer à un stage de l’équipe de France olympique à Pau, dans l’objectif de sélectionner les meilleurs pour les prochains JO. Mais les places sont rares et chères pour participer à cette prestigieuse compétition, et il retrouve là-bas Camille, la plus douée de l’équipe qui ne peut pas l’encadrer… Erwann va devoir batailler pour essayer de se frayer une place…

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BD jeunesse, BD sport

Erwann, tome 2

ERWANN, tome 2 : LA STAR DU SKATEPARK, par Mayen et Cozic (Jungle, 2020)

Suite du tome 1. Erwann Numb s’est lassé des compétitions, il ne veut plus s’entraîner comme avant et n’en fait qu’à sa tête. Lors d’une compétition, il rate les qualifications et sa carrière semble compromise… Il va falloir qu’il se reprenne, mais n’a pas l’air de vouloir faire mieux. Au contraire, il veut profiter, sortir… C’est alors que lui reviennent des images de son entraîneur avec son frère : il réalise alors que ces deux étaient ensemble, mais ne l’avaient jamais dit… Erwann va essayer d’en savoir plus. Lire la suite « Erwann, tome 2 »

BD historique, BD sport

Plus fort que la haine

PLUS FORT QUE LA HAINE, par Pascal Bresson (scénario) et René Follet (dessin) (Glénat, 2014)

album-cover-large-24014Dans le sud des Etats-Unis, dans les années 1930, la famille de Doug Winston, jeune noir doté d’une force hors du commun, est exploitée par le patron blanc d’une scierie locale. Ils vivent chichement, et comme les noirs de la région, sont régulièrement persécutés par des membres du Ku Klux Klan : maisons incendiées, personnes pendues aux branches des arbres… Doug est empli de rage et de volonté de se venger des Blancs, jusqu’à ce qu’un vieil ami de la famille lui propose de faire passer sa rage par l’intermédiaire de ses gants de boxe… Il l’envoie chez un de ses amis à la Nouvelle-Orléans.

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BD jeunesse, BD sport

Erwann, tome 1

ERWANN, tome 1 : LA LOI DU SKATEPARK, par Cédric Mayen (scénario) et Yann Cozic (dessin) (Jungle, 2019)

erwann.jpgJeff, le grand frère d’Erwann est mort dans une compétition de glisse deux ans auparavant. C’est depuis ce jour que ses parents, séparés depuis, lui interdisent toute planche à roulette. Pourtant, Erwann avait promis à son frère, avant son départ pour la compétition, de s’entraîner à faire 15 ollies à la suite. Le jeune garçon a toujours gardé dans un coin de sa tête sa promesse et s’entraîne discrètement loin des regards maternels. Un jour, il fait la rencontre d’un groupe de riders qui l’emmènent au skatepark tout proche… La passion d’Erwann se renforce, et il s’entraîne de plus en plus…

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BD historique, BD sport

Un maillot pour l’Algérie

UN MAILLOT POUR L’ALGÉRIE, par Kris et Bertrand Galic (scénario), Javi Rey (dessin) (Dupuis, 2016, coll. Aire libre)

maillotEn 1945, alors que la France fête l’armistice qui vient d’être signée, en Algérie, on manifeste contre la présence des colonisateurs français. Le jeune Rachid et ses amis vivent ces moments sans trop se rendre compte de ce qui se passe. Très doués au football, ils sont repérés par des agents français, et en 1958, alors que la guerre d’indépendance de l’Algérie a commencé depuis 4 ans, ils jouent dans des clubs français et s’apprêtent à jouer sous le maillot français lors de la coupe du monde. Mais deux mois avant la date, contactés par le FLN en France, les joueurs algériens les plus doués quittent la métropole, désertent, pour créer la première équipe nationale d’Algérie… Ils vont s’entraîner tous ensemble en Tunisie, puis partir en tournée en Europe de l’est puis en Russie. Leur objectif est d’obtenir la paix par le sport, et de faire accepter l’Algérie en tant que pays… Lire la suite « Un maillot pour l’Algérie »

BD fait de société, BD sport

Max Winson tome 2

MAX WINSON, tome 2 : L’ÉCHANGE, par Jérémie Moreau (Delcourt, 2015, coll. Encrages)

Suite du tome 1 et fin des aventures du plus grand joueur de tennis de tous les temps, célèbre pour ne jamais avoir perdu un match et qui avait disparu suite à la mort de son père. Seul, il décide de partir se mettre au vert dans un endroit inconnu, là où aucun média ne pourra le retrouver. Pendant six années, il vit aux côtés d’une ancienne gloire du tennis des années 1970, qui s’est reconvertie en entraîneur d’un jeune garçon, Pedro, issu d’une famille très modeste. Là, le jeune homme profite de la vie, joue au tennis simplement, sans pression. Jusqu’à ce que le petit garçon grandisse et affiche ses ambitions… Max va alors tout faire pour éloigner son protégé du star system, mais les appels sont trop forts…

Voici la fin du diptyque sportif du dessinateur du singe de Hartlepool. Dans ce second tome, il n’y a malheureusement pas de rappel de l’histoire du premier tome, mais de nombreux liens sont tissés avec faits dans l’histoire. J’ai eu un peu de mal à me rappeler tous les faits du tome 1, il aurait été préférable de lire les deux volumes à la suite. Dans ce tome, Max n’étant plus dans le circuit du tennis, on ne voit plus de match ‘officiel’, seulement quelques échanges. L’album est plus tourné vers l’aspect psychologique, avec des questionnements de l’ancienne star devenue adulte. C’est intéressant, même si les rebondissements ne sont pas bien fréquents. Par contre au niveau du dessin, on reconnait le trait particulier, original, un peu rapide dans certaines cases. Il n’y a toujours pas de couleurs, mais une palette de gris, qui fait un peu étrange au départ, mais les couleurs n’auraient certainement pas apporté grand-chose au récit. Le découpage des cases est par contre très dynamique, avec beaucoup de cases découpées en biais, pour donner du rythme. Il y a aussi quelques jolies planches entières. Enfin, la fin est originale, lorsque les joueurs prennent les spectateurs et les gérants du tennis de court. Max Winson est un bon diptyque même si ce tome 2 quitte le monde du sport, pour aborder la psychologie d’un enfant star qui a grandi avec la pression des médias et des adultes qui l’entourent. C’est un aspect rarement abordé en BD, mais je ne garderai pas un souvenir impérissable de ce diptyque. A essayer absolument  pour les fans de sport, les autres peuvent, je pense, passer leur tour…

A partir de 13 ans selon l@BD.

On en parle sur les blogs : Rocambolivresque, Vu des yeux doliBD, U lost control, Des flaneries et des mots

Premières planches sur Izneo.

BD fantastique, BD jeunesse, BD sport

Louca tome 3 : si seulement

LOUCA, tome 3 : SI SEULEMENT, par Bruno Dequier (Dupuis, 2014)

Suite du tome 2. Louca doit jouer dans l’équipe de foot du lycée le dernier match de la saison, face à l’équipe d’un autre lycée menée par Hugo. Le fantôme Nathan quant à lui a réussi à sortir de l’enceinte de l’école, et retourne chez ses parents, mais il découvre un appartement vide et son père qui le quitte en voiture, sans qu’il ne comprenne les raisons de ce départ. Nathan n’étant plus avec lui, mais occupé à enquêter sur sa propre mort, Louca redevient aux yeux de tous l’ado très maladroit qui ne maîtrise pas du tout les règles du foot. Alors la première mi-temps du match est catastrophique pour son équipe qui se fait écraser par l’adversaire… Heureusement que Nathan revient à son secours lors de la 2ème mi-temps… Mais les ennuis ne sont pas terminés…

J’ai eu l’occasion récemment de lire le troisième tome de cette série jeunesse, presque juste après le 2. Je crois que je n’aurais peut-être pas dû, car je suis de plus en plus déçue par cette série. Tout d’abord, les tomes sont de plus en plus courts : on était à 80 pages sur le volume 1, 68 sur le 2 et là on n’est plus qu’à 56 pages…  L’histoire avance de moins en moins vite, en tout cas on n’a pas assez de réponses par tome. Au contraire, les questions s’accumulent et j’ai l’impression qu’il va y avoir bien trop de tomes dans cette série. Le scénario prend des chemins de plus en plus compliqués, pour au final avancer de moins en moins. Il y a pas mal de flash-backs, pour expliquer le comportement froid d’Hugo et aussi la mort encore inexpliquée de Nathan, mais à chaque fois le scénariste choisit de ne lever qu’une part du mystère. Bien sûr, il y a quelques scènes de football tout de même, qui m’ont fait penser au dessin animé « Olive et Tom », avec un cadrage manga marqué (cases coupées en biais, impression de vitesse dessinée, mais où les terrains font aussi 3,5 km de long…). Il y a aussi quelques scènes drôles (lorsque par exemple le fantôme aide le héros à faire des figures improbables devant le but), mais également des éléments qui ne sont pas du tout crédibles (par exemple lorsque Louca demande à Julie d’aller chercher chez lui un ballon pendant le match). Je trouve le héros de moins en moins attachant, car il ne cherche pas à s’améliorer, que ce soit en foot ou dans sa relation avec Julie, il se complaît presque dans sa maladresse. Bref, je suis de moins en moins convaincue par cette série… J’ai la mauvaise impression d’être menée en bateau (le prochain tome est prévu pour début 2015, alors qu’au départ j’avais lu que ce serait une trilogie). Seul le dessin (entrecoupé parfois de cases de style manga ou enfantin) reste agréable, sans évolution majeure depuis les autres tomes, en alternant aussi les cadrages et la taille des cases, mais ça ne sauve pas mon avis plus que mitigé sur cet album…

A partir de 10 ans selon l@BD.

On en parle sur les blogs : Capocapesdoc, Livralire, Le suricate

Premières planches à lire sur Izneo.

BD jeunesse, BD sport

Louca, tome 2 : face à face

LOUCA, tome 2 : FACE À FACE, par Bruno Dequier (Dupuis, 2013)

Suite du tome 1. Louca est toujours amoureux de Julie, sans pour autant lui avouer ses sentiments. Nathan, le fantôme d’un élève footballeur décédé mystérieusement, l’aide à s’améliorer au football, et Louca est devenu une pièce maîtresse de l’équipe du lycée. Mais le classement de l’équipe n’est pas bon, et le directeur menace d’arrêter l’équipe si celle-ci perd le dernier match de l’année. Pendant ce temps-là, Louca va observer d’une façon qu’il croit discrète l’équipe adverse à l’entraînement, mais cela ne va pas se passer du tout comme prévu : Hugo, un adversaire que Nathan connaissait, va provoquer Louca en duel…

Je ne suis pas restée sur mon impression globalement négative du tome 1, et lorsque j’ai trouvé la suite des aventures de l’ado footeux en bibliothèque, je l’ai emprunté pour me faire un avis. Et bien, j’ai trouvé ce volume beaucoup moins misogyne que le premier, les quelques références aux filles étant bien moins machos que dans le premier album. L’histoire n’avance pas spécialement, on n’a même pas en intégralité le match ultime que doit jouer l’équipe pour éviter la dissolution. De nouvelles pistes sont lancées, avec dès le début de l’album plusieurs planches qui se passent quelques années avant l’histoire de Louca : on y parle de Nathan, du moment de sa mort du point de vue de l’entraîneur. Ce point de vue fait qu’on ne sait pas ce qui a tué le jeune footballeur, ni pourquoi il est devenu un fantôme… Bref, pas de réponses dans ce tome, mais encore plus de questions pour aller lire le tome 3 (je trouve ça un peu moyen de la part de l’éditeur de faire un tome intermédiaire où pas grand-chose ne se passe…!). Louca est pourtantun ado touchant, manquant complètement de confiance en lui, et complètement gaffeur. Les situations qu’il vit sont souvent drôles pour nous lecteurs, mais pas du tout pour lui : une sorte de Gaston Lagaffe moderne. Le dessin quant à lui est agréable, clair, simple. Quelques cases font penser au style manga, avec des yeux exorbités, des décors simplifiés au maximum pour signifier l’action. L’humour est présent dans les dessins à travers les petits dessins presque pixelisés qui sont souvent drôles. Il y a pas mal de cases où on a des portraits resserrés, là encore comme dans les BD japonaises. Quand on sait que l’auteur est issu du monde de l’animation, on comprend aussi ces choix, qui franchement, passent très bien et donnent un récit fluide. Il y a pas mal de scènes de foot, qui réjouiront les lecteurs et l’histoire d’amour (impossible ?) entre Julie et Louca plaira certainement aux lectrices. C’est donc un album agréable qui plaira aux collégiens, sans nul doute, même s’ils n’ont pas lu le premier tome : il faut noter qu’un résumé simple permet de se raccrocher sans problème à ce tome. L’histoire n’avance pas beaucoup, c’est bien dommage, on va donc avoir besoin du tome 3…

A partir de 10 ans selon l@BD.

On en parle sur les blogs : Mr Zombi’s place, Blog-o-noisettes, Un thé à la bibliothèque, Foot champagne

Premières planches à lire sur Izneo.

BD historique, BD sentimentale, BD sport

A l’ombre de la gloire

À L’OMBRE DE LA GLOIRE, par Denis Lapière (scénario) et Aude Samama (Futuropolis, 2012)

Biographies des destins croisés de Mireille Balin et Victor Perez. Elle est née à Monte Carlo dans une famille aisée et a vécu à Paris avant de voir sa carrière cinématographique se lancer, pour devenir l’incarnation de la femme fatale du cinéma de l’entre-deux-guerres. Lui est né en Tunisie dans une famille juive pauvre, et décide d’arrêter l’école pour se lancer dans la boxe. Il gravit les échelons de sa discipline et devient même le plus jeune champion du monde dans sa catégorie… Mireille et Victor se croisèrent et devinrent amants, mais Mireille dans sa quête de célébrité laissera tomber le jeune homme lorsqu’il ne parviendra pas à retrouver son niveau de champion. La seconde guerre mondiale les verra prendre des chemins diamétralement opposés : elle fréquente les galas de bienfaisance à l’ambassade d’Allemagne à Paris et tombe follement amoureuse d’un officier autrichien de la Wehrmacht, tandis que lui refuse de rentrer en Tunisie avec son frère, vivant à Paris, puis dénoncé, il est déporté à Auschwitz et meurt lors d’une « marche de la mort » en 1945…

Voici un album qui oscille entre plusieurs genres : la biographie, le récit sportif, l’histoire d’amour… Les deux récits sur Victor Perez et Mireille Balin sont habilement mêlés de façon chronologique : au départ, on a leur enfance, leurs débuts dans leurs domaines respectifs, puis leur rencontre manquée alors qu’elle commençait à être reconnue et que lui était commis dans un magasin de chaussures chic. Ensuite, une bonne part de l’album est sur leur temps ensemble, alors qu’ils sont au sommet de leur gloire, mais leurs chemins se séparent lorsque Victor perd son statut de champion du monde, elle ne fréquentant que des hommes de la bonne société. C’est une histoire somme toute assez banale, mais au final bien triste qui nous est proposée là, les destins des deux héros se finissant bien mal. Le récit nous est raconté par une voix off, dans les cartouches, ce qui ne nous rapproche pas forcément des deux personnages, mais permet d’apporter des compléments intéressants sur leur psychologie. C’est un peu le regret que j’ai à la lecture de l’album, cette impression de ne pas avoir été touchée, impliquée dans l’histoire. L’histoire est trop effleurée à mon goût, c’est bien dommage car l’aspect graphique de cet album vaut le coup. Il s’agit là de peintures plus que de dessins, et c’est vraiment splendide à regarder. On voit tout le travail effectué pour représenter artistiquement cette histoire, et il y a quelques grandes planches particulièrement jolies. Bien sûr, cette technique implique l’absence de détails précis, mais cela n’est pas dérangeant car cela confère une ambiance particulière à l’album et le style d’Aude Samama, que je trouve très agréable, porte joliment cette histoire, que j’aurais aimée plus détaillée (mais j’ai trouvé les réponses à mes questions en faisant ensuite mes recherches biographiques sur Internet…!). Un album tout de même intéressant, à découvrir autour de deux personnages plus ou moins oubliés de nos jours…

Non mentionné sur l@BD.

On en parle sur les blogs : Salon littéraire, Le bibliophare, Les sentiers de l’imaginaire, BDdog

Premières planches à voir sur Digibidi.

Interview des deux auteurs à lire sur SambaBD.