20TH CENTURY BOYS, tome 5 et tome 6, par Naoki Urasawa (Panini Comics, coll. Génération Comics, 2003)
Suite du tome 4. Kenji doit réunir un groupe de 9 personnes, ses amis de jeunesse, pour pouvoir affronter Ami et le monstre qu’il s’apprête à lancer sur Tokyo, comme ils l’avaient imaginés alors qu’ils n’étaient qu’enfants, dans le cahier de prédictions. Le 31 décembre approche, c’est un compte à rebours qui démarre avant ce qui s’annonce être la destruction du monde. 2014. 15 ans plus tard, Kanna a dix-sept ans. Elle s’installe à Tokyo dans un appartement et est voisine de deux mangakas. Elle aime écouter de la musique très fort et dérange d’ailleurs ses voisins. Sa tutrice est Yukiji, une amie de Kenji. Elle travaille comme serveuse dans un restaurant situé dans un quartier mal-famé, où règnent différentes mafias asiatiques. On se demande donc ce qu’est devenu le jeune homme. A-t-il survécu à l’apocalypse annoncée ?
Dans le tome 6, on suit Kanna qui rencontre et protège le témoin d’un meurtre. Ami a pris beaucoup d’importance avec son organisation et contrôle toute la société. Son logo est partout. L’organisation projette même d’assassiner le pape qui doit venir au Japon…

Nous est également présentée dans ce tome une prison construite sur une île, et complètement isolée de Tokyo depuis 1999. Un prisonnier nommé « numéro 3 » cherche à s’évader. Il va s’aider d’un prisonnier fraîchement arrivé, mangaka emprisonné suite à ses dessins contre Ami. Numéro 3 est en réalité un survivant de l’apocalypse de 1999 et un membre du groupe de Kenji…
Urasawa ne fait pas avancer l’histoire de Kenji, mais plutôt des personnages secondaires : Kanna et le prisonnier numéro 3. Des mangakas apparaissent, avec beaucoup de références à des dessinateurs réels (heureusement que c’est expliqué en note de bas de page, car je n’aurais pas tout saisi sinon). On passe de 1999 à 2014 sans savoir ce qui s’est passé entre temps, et cela pose encore des questions supplémentaires. Le personnage de Kanna est développé, et on comprend dans certaines phrases que Kenji serait mort, et donc que Kanna reprend le flambeau, avec le même caractère que son oncle. Bref, Urasawa nous promène dans son histoire, sans répondre à nos interrogations. On devine des choses énormes, mais ce n’est jamais dit clairement. Tout pour donner envie de lire la suite, pour avoir des explications à toute cette histoire, qui est menée remarquablement par Urasawa.
A partir de 13 ans selon l@BD.