LE VENT DES CIMES, par Christian Perrissin (scénario) et Eric Buche (dessin) (Glénat, 2013)

Dans les années 1930, Rachel et Jack vont bientôt se marier. Lui est pilote pour l’Aéropostale sur la ligne Santiago du Chili – Buenos Aires, elle est la reine du looping. Le mariage est prévu pour la mi-avril, et la veille du jour le plus important de leur vie, Jack effectue une traversée vers l’Argentine, mais se crashe dans les Andes, dans la neige. Loin de tout et porté par l’amour de sa femme, il va tenter de survivre dans ce milieu hostile. De son côté, persuadée que les rêves qu’elle fait avec Jack sont prémonitoires, Rachel va devoir faire preuve de courage et d’obstination pour que les recherches soient lancées et poursuivies pour retrouver l’amour de sa vie. Alors que tout le monde le croit perdu, Rachel va elle-même participer aux recherches dans les montagnes…
Cet album mêle aventure et histoire d’amour, je l’ai choisi après la lecture d’un avis enthousiaste sur un blog de lecteur. Pour autant, je suis moins enthousiaste, car j’ai trouvé l’histoire intéressante mais sans plus. J’ai beaucoup aimé les paysages de montagnes, mais j’ai trouvé l’histoire d’amour trop surjouée. Je m’y attendais trop. La seule fois où j’ai vraiment été surprise dans l’histoire d’amour entre les deux, c’est à la fin, où je ne présageais pas un tel dénouement. Comme vous l’avez compris, j’ai préféré le côté aventure, où on apprend quelques petites choses sur l’Aéropostale, sur le monde très particulier de ces aventuriers de l’extrême qui ont mis en place les premiers vols commerciaux. Je n’ai pas aimé non plus les cases où les personnages parlent tout seuls, comme par exemple lorsque le héros est pris dans une tempête, sur terre ou dans les airs. J’ai trouvé que ça sonnait bien faux, le fait de se parler à soi-même pour se motiver et se persuader de tenir malgré les conditions climatiques difficiles. Le dessin est quant à lui assez agréable : le trait est simple, léger, élégant et globalement réaliste, les points de vue changent pour donner du dynamisme à l’histoire et les couleurs utilisées permettent de repérer facilement les flash-back. Le dessinateur représente bien chaque personnage, on n’a pas de problème pour les différencier, et il aime aussi dessiner l’héroïne sous différents angles : on sent qu’il prend un plaisir certain à dessiner ses courbes généreuses dans certaines scènes. Bref, un album assez moyen pour moi qui n’ai pas été totalement conquise par cette histoire qui a tout de même quelques points intéressants, mais pas assez pour en faire un incontournable du genre.
A partir de 13 ans selon l@BD.
On en parle sur les blogs : Des livres des livres, Les sentiers de l’imaginaire, Le meilleur de la BD, Livresse des mots…
Premières planches à lire sur Digibidi.