HIBAKUSHA, par Thilde Barboni (scénario) et Olivier Cinna (dessin) (Dupuis, 2017, coll. Aire libre), d’après la nouvelle Hiroshima, fin de transmission de Thilde Barboni.
Ludwig est interprète traducteur de japonais dans l’Allemagne nazie. En 1944, la Alte Kommandantur lui propose un poste important à Hiroshima, qu’il ne peut refuser : il doit partir d’ici une heure direction le pays allié. C’est un déchirement pour lui de quitter son fils (moins sa femme avec laquelle il ne partage plus grand-chose hormis leur fils). Le voilà parti dans un sous-marin… Lorsqu’il arrive dans le port d’Hiroshima, il est accueilli par un de ses amis d’enfance, Okito, avec lequel il a grandi quand son père travaillait au consulat d’Allemagne. Les deux amis vivent ensemble, et Okito fait le chauffeur. Un jour, lors d’une alerte aérienne, Okito sauve Ludwig (blessé à la jambe depuis l’enfance), et ils arrivent dans un abri. Ludwig est troublé par la présence d’une femme en kimono toute proche de lui, et dont il sent tous les mouvements du corps. Eprouvé par son travail de traduction et par sa jambe qui le fait souffrir, Ludwig demande conseil à Okito qui l’amène chez un acupuncteur, dont l’assistante se révèle être la femme troublante de l’abri. C’est le début d’une histoire d’amour entre les deux, mais Ludwig sent que le vent tourne, et quand l’Allemagne capitule en avril 1945, lui et ses compatriotes passent pour des traîtres… C’est la fin du printemps et Okito ne peut plus grand-chose pour lui, Ludwig demande à son amour japonais de quitter Hiroshima…