BD adaptation, BD aventure, BD historique

Le dernier des Mohicans

LE DERNIER DES MOHICANS, par Cromwell (Soleil, 2010, coll. Noctambule), librement adapté du roman de James Fenimore Cooper.

dernier mohicansEn 1757, dans le Nouveau-Monde, la guerre est rude entre Français et Anglais qui se battent pour ce nouveau territoire, plein de promesses. Chacun s’attelle à nouer des alliances avec les populations locales, et la guerre n’en est que plus féroce. Du côté des Anglais, alors que quelques forts sont bien tenus, les deux filles du colonel Munro qui tient le fort William Henry, ont à cœur de rejoindre leur père, faisant fi des dangers qui les guettent.  Elles prennent donc la route, mais sont trahies par leur guide indien et frôlent la mort. C’est alors que Hawkeye et son fils acceptent de les escorter jusqu’à leur destination finale, mais le chemin s’avère là encore ponctué de dangers…

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BD fantastique, BD sentimentale

Roi Ours

ROI OURS, par Mobidic (Delcourt, 2015)

roioursDans un pays lointain, pour apaiser le dieu Caïman et empêcher une malédiction de se produire, Xipil, une jeune fille qui s’avère aussi être la fille du chaman de la communauté, est donnée en sacrifice après un rituel. Mais au lieu de cela, c’est le roi Ours qui vient la voir, et la libère. La jeune fille retourne vers son clan, mais est tuée par son fiancé qui voit en son retour l’arrivée de la malédiction. Le roi Ours revient alors sauver la jeune fille et lui propose de l’épouser. Au départ hésitante mais n’ayant pas vraiment le choix étant indésirable chez les siens, Xipil accepte, et avec l’aide d’une guenon, va en apprendre plus sur celui qui est devenu son mari… Le mariage entre l’ours et la jeune humaine a lieu…

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BD jeunesse

Popotka le petit sioux, tome 1 : la leçon d’Iktomi

POPOTKA LE PETIT SIOUX, tome 1 : LA LEÇON D’IKTOMI, par David Chauvel et Fred Simon (Delcourt, 2002, coll. jeunesse)

Popotka est un petit indien surnommé « Petit Hibou ». Il vit dans son clan, parmi 13 tipis. Il aime jouer avec ses amis, surtout à la toupie, mais lorsque des plus grands que lui viennent le perturber dans son jeu et se moquer de lui, Popotka décide de se venger… L’idée lui est venue après avoir écouté l’histoire du sage Istakpe. La revanche préparée par Popotka et ses amis va être terrible : ils vont se déguiser en l’esprit du clan, et faire peur à Hoka, chef de la bande des grands…

Voici une BD jeunesse lue en prévision d’un défi lecture 6ème… Et bien, finalement après lecture, cet album n’en fera pas partie. L’histoire est trop légère, trop « bébé » pour être proposée à des élèves de 11 ou 12 ans. Le scénario est sympathique, mais trop peu étoffé. Il y a pas mal de vocabulaire indien (réel ou pas, je n’en sais rien, mais il passe bien dans le récit), et j’ai eu du mal au départ à comprendre que les termes en français après ceux en indien étaient leur traduction. Il y a globalement assez peu de textes, cet album est donc adapté pour les jeunes lecteurs, même si la chute est assez attendue pour nous adultes… Le dessin est sympa lui aussi, classique et réaliste. Les couleurs sont vives ou pâles selon les situations, rien de bien nouveau. Pas de surprise donc dans cet album conventionnel (32 pages), mais pas désagréable pour autant.

A partir de 7 ans selon l@BD.

On en parle (peu) sur les blogs : Le grenier à livres.

BD jeunesse

Anuki, tome 2 : la révolte des castors

ANUKI, tome 2 : LA RÉVOLTE DES CASTORS, par Stéphane Sénégas et Frédéric Maupomé (Editions de la Gouttière, 2012)

Suite du tome 1. Anuki vit de nouvelles aventures, cette fois entouré de ses deux amis. Très gourmand, le petit indien part à la recherche de baies rouges, mais ne compte pas tout partager avec ses amis. Les castors dont il va faire la connaissance vont aussi tout faire pour l’empêcher de manger tous les fruits dont il est friand…

J’avais emprunté les deux tomes disponibles à la bibliothèque, pour me donner un avis plus précis sur la série. L’histoire est toujours muette, pas une bulle etdes cases à lire en suivant les pointillés. C’est très bien trouvé, très intuitif pour les jeunes enfants. Par contre, j’ai moins aimé l’histoire de ce tome, car peut-être que l’effet de surprise est passé. Peut-être aussi parce que les animaux qui donnent leur nom à l’album sont moins présents : tout le début concerne les trois enfants, et les castors apparaissent finalement assez tard dans l’histoire. Il y a moins de scènes drôles entre Anuki et les castors qu’avec les poules dans l’opus précédent. La fin en plus est moins bien trouvée dans dans le premier tome, elle est moins gentille, moins touchante. Par contre, le dessin est toujours aussi agréable, détaillé (surtout pour les scènes « d’action »), et les couleurs sont jolies, conférant une ambiance presque automnale à l’album…

Anuki est une série à conseiller aux jeunes lecteurs, ce sera pour eux une très bonne approche de la BD. A noter qu’un tome 3 (« Le coup du lapin ») est sorti en juin 2013, et que le tome 1 est ressorti en juin aussi à L’école des loisirs (dans un format un peu plus petit mais aussi moins cher).

A partir de 5 ans selon l@BD.

On en parle sur les blogs : Délivrer des livres, 1 livre par semaine, Ben Dis

Fiches pédagogiques niveau primaire à télécharger sur le site de l’éditeur.

Cet album participe au challenge « à la découverte des prénoms », lancé par Capocapesdoc.

 

BD humour, BD jeunesse

Anuki, tome 1 : la guerre des poules

ANUKI, tome 1 : LA GUERRE DES POULES, par Stéphane Sénégas et Frédéric Maupomé (Editions de la Gouttière, 2011)

Anuki est un petit indien qui vit paisiblement. Un jour, il reçoit un jouet : il s’agit d’un oiseau en bois sculpté. Alors le petit garçon et l’oiseau deviennent inséparables, jusqu’au moment où le jouet atterrit en haut du totem. Anuki va tout mettre en oeuvre pour le récupérer, même si des poules vont tenter de l’en empêcher. Heureusement qu’Anuki n’a peur de rien, enfin surtout pas des poules…

Anuki est un court album muet (34 pages), d’assez petit format, que j’ai sélectionné dans ma bibliothèque car il a fait partie, il y a un certain temps déjà, du top BD des blogueurs. Suite aux commentaires sur la présence ou non d’un tel titre dans le classement des lecteurs-blogueurs, j’ai réussi à me le procurer pour me faire mon propre avis. Tout d’abord, je dois dire que j’ai passé un agréable moment avec ce petit indien, qui ne cherche qu’à récupérer son jouet sur le totem. L’histoire est plus que simple, c’est vrai, mais l’ambiance est agréable. Les scènes avec les poules sont drôles, car les volatiles font tout pour embêter le jeune indien, qui le leur rend bien : il finit dans l’eau, elles se font plumer, il leur lance des bouts de bois, elles se font aider par un ours… Les situations sont pleines d’un humour qui plaira aux plus jeunes, lecteurs ou non-encore lecteurs d’ailleurs, comme aux plus âgés. Le fait qu’il n’y ait pas de bulles en fait un album très ouvert, chaque enfant pourra raconter l’histoire avec ses propres mots, en exploitant les nombreux détails présents sur les dessins, en suivant les pointillés qui permettent de trouver le sens de l’histoire, en observant les différents angles de vue choisis. Le dessin est particulièrement dynamique. Bref, c’est drôlement bien trouvé. Je ne pensais pas être séduite par un album pour si jeune public, même s’il n’y a pas de second degré ou d’autre niveau de lecture. Après, c’est certain que pour moi cet album, même s’il est très bon dans son genre, n’a pas forcément sa place parmi les 50 meilleurs albums de BD lus par les blogueurs, mais son originalité en fait quand même un album à part, qui mérite largement le coup d’oeil !

A partir de 5 ans selon l@BD.

On en parle (pas mal) sur les blogs : Lecturissime, La bibliothèque de Noukette, Le labo de Benoît, Temps de livres

Visiter les sites du scénariste Frédéric Maupomé et du dessinateur Stéphane Sénégas.

Fiches pédagogiques (cycles 1 et 2) sur le site de l’éditeur. Exemples de productions sur le site d’un(e) enseignant(e) : Caracol.

Les premières planches de l’album sont à regarder sur Digibidi.

Cet album participe au challenge « à la découverte des prénoms », lancé par Capocapesdoc.

Manga historique

Sky hawk

SKY HAWK, par Jirô Taniguchi (Casterman, octobre 2009, coll. Sakka)

sky hawkDeux samouraïs exilés aux Etats-Unis après la révolution Meiji de 1868, vivent tant bien que mal de la chasse sur un territoire indien. Ils découvrent un jour une indienne qui vient d’accoucher derrière un fourré. Poursuivie par des chasseurs de prime, ils vont l’enlever de leurs griffes, aidés par Crazy Horse et sa tribu, les guerriers Oglagla. Hikosaburô et Manzô vont s’intégrer à la vie de ces indiens, leur apprendre des rudiments des traditions japonaises, comme le ju-jitsu et apprendre la vie de ces nomades chasseurs de bisons. L’amitié naît entre ces hommes et les indiens poursuivis par les hommes blancs (militaires et pionniers de la ruée vers l’ouest) qui veulent prendre leurs terres ancestrales et les Collines Noires qui sont sacrées. Les deux japonais deviennent alors Sky Hawk et Winds Wolf et vont participer aux violents combats entre les indiens Crow et les Tuniques Bleues…

Voilà d’un thème qui ne m’intéresse pas spécialement au premier abord, car je ne suis pas fan de western. Pourtant comme c’est du Taniguchi, je me suis laissée tenter. Et me voilà embarquée dans cette histoire au départ farfelue (que viennent faire des Japonais dans le far west américain du XIXème siècle ?), et finalement, je me suis totalement prise au jeu, dans cette histoire où se mêlent la ruée vers l’or, les traditions indiennes, les combats contre les tuniques bleues… Pourtant, et on l’apprend à la fin de l’ouvrage, une quarantaine de japonais sont bien venus aux Etats-Unis après la défaite de 1869. Taniguchi se base sur des faits réels pour construire ensuite son histoire qui mêle nos deux héros imaginaires avec des grands personnages de l’époque : Crazy Horse et Sitting Bull les deux chefs indiens, Custer et Grant les deux militaires américains. La tragédie de l’enfermement des indiens dans des réserves se fait pressentir tout au long de l’album, et on se met facilement du côté des indiens…

Le trait de Taniguchi est toujours aussi clair dans ce épais volume (285 pages) en noir et blanc. Les combats sont retranscrits dans toute leur violence. Les détails sont toujours présents, aidant à la compréhension de l’histoire. Un seul regret pourra être les quelques longueurs parfois dans l’histoire, mais bon, rien de grave non plus… Une bonne lecture, à prolonger par un film (pour peut-être considérer différemment les westerns ensuite ??)

Conseillé à partir de 13 ans par le site BD du CNDP.