CARBONE & SILICIUM, par Mathieu Bablet (Ankama, 2020)
Quelque part dans la Silicon Valley, an I de cette histoire. Deux robots sont activés par l’ingénieure appelée Noriko : il s’agit de Carbone et Silicium, qui sont « habillés » comme un homme et une femme. En terme de connaissances, ils sont alimentés par le réseau internet, avec lequel ils se relient via une prise placée sur le ventre. Leur anatomie humaine a été conçue par les humains dans les moindres détails, et les deux robots vivent leurs premières années avec Noriko et sa fille Diana, sans trop d’interactions sociales : ils ne connaissent pas le monde extérieur, sauf ce qu’ils peuvent en voir sur le réseau. Neuf ans après leur apparition, Noriko les emmène en Inde et c’est l’explosion de couleurs, d’odeurs, de rencontres… On ne leur fait pas sentir leur différence, contraîrement aux USA où ils étaient dans un wagon de train séparé des humains et dans l’avion où ils étaient à voyager en soute, comme les bagages et animaux de compagnie. Là-bas, ils décident de s’enfuir, de quitter le monde fermé qu’ils connaissaient. Silicium réussit mais pour Carbone, c’est un échec et elle est condamnée à vivre jusqu’à ses quinze ans dans les locaux de la fondation qui l’a créée… Mais comme Noriko avait décidé de passer outre la loi de date limite d’existence (pour éviter que les robots ne vivent plus longtemps que les humains et s’émancipent de leurs créateurs), les deux androides vont pouvoir dépasser les 15 années prévues… Il va juste falloir que Carbone change de corps, mais son esprit sera transféré. Voici donc les deux robots recherchés par l’entreprise qui les a conçus, pour ne pas avoir respecté la loi limitant la vie des robots. Le temps passe, mais Carbone n’a pas pour autant oublié Silicium et espère toujours pouvoir le retrouver et savoir pourquoi il l’a abandonnée lors de leur fuite…