BRIDE STORIES, tome 1, par Kaoru Mori (Ki-Oon, 2011)
Au XIXème siècle, en Asie Centrale, Amir est une belle jeune fille de 20 ans qu’on vient de marier à Karluk, l’héritier de la famille Eyhon, qui n’a que 12 ans. Une fois le choc de la découverte de son mari passé, les deux jeunes gens vont apprendre à se connaître. Amir montre à Karluk comment elle utilise son arc, et le jeune garçon est tout en admiration devant sa femme… On découvre aussi la famille de Karluk, son oncle qui vit en nomade, sa grand-mère déterminée et compréhensive, ses parents eux aussi étonnamment ouverts d’esprit, ses neveux et nièces qui se chamaillent… Cette vie simple et calme se trouve bouleversée lorsque la famille d’Amir vient la rechercher pour annuler le mariage contracté, mais la famille de Karluk refuse de rendre la jeune fille qui s’est parfaitement intégrée parmi eux… Comment cela va-t-il se passer dès lors que la famille de la mariée n’est plus d’accord pour l’union ?
J’ai beaucoup aimé ce tome, très bien dessiné (les tenues sont magnifiques, très détaillées, et il ne manque plus que la couleur pour faire encore plus réaliste). Le sujet est rare en bande dessinée ou en manga (c’est le premier que je lis sur ce sujet), mais il est formidablement bien abordé par l’auteur qui explique à la fin s’être bien documentée sur ce sujet de la route de la soie. Ce tome est un véritable voyage pour le lecteur, qui se retrouve embarqué dans les montagnes ou sous une yourte, à une époque où les mariages arrangés étaient légion. L’histoire qui naît entre les deux jeunes gens est bien sûr le centre de l’histoire, mais elle est perturbée par l’irruption des frères et cousins d’Amir qui viennent la récupérer. A la fin de ce tome, Amir n’est pas au courant de ce qui s’est passé en son absence… Cela devrait être révélé dans le tome 2, vivement la suite !
A partir de 14 ans selon Manga-News.
On en parle sur les blogs : Chroniques de l’invisible, Brice Fincoeur, Nourritures en tout genre, Mes lectures de l’imaginaire.
Le début du tome (plus d’une trentaine de pages tout de même !) est à lire sur le site de l’éditeur.
Cet album a reçu le prix intergénérations au festival d’Angoulême en janvier dernier.