VIVE LA MARÉE, par David Prudhomme et Pascal Rabaté (Futuropolis, 2015)
Récit décousu, façon kaléidoscope, de quelques jours de vacances à la plage, du côté de la station populaire de Polovos… Tous les types de population s’y côtoient, des jeunes et des vieux, des familles et des jeunes fêtards, des naturistes et des « habillés »… non sans difficultés parfois !
Voici un album complètement de saison en ce mois de février, un album qui sent bon le mois d’août, la plage, le sable chaud… Du moins c’est l’idée que je m’en faisais en l’ouvrant… Je ne savais trop à quoi m’attendre, et à vrai dire, au bout de quelques pages, j’ai été décontenancée par l’absence de fil conducteur : il n’y a pas de héros bien déterminé, pas de personnage central qu’on suit au long des 120 pages… Mais les auteurs, qui ont écrit et dessiné ce récit ensemble, ont plutôt fait un album en sautant d’une situation à l’autre, en utilisant le plus souvent des angles intéressants, souvent un détail graphique ou un changement de prise de vue. Les situations décrites sont assez souvent amusantes, et décrochent un sourire tellement cela sent le vécu : entre bouchons à l’approche de la plage, espace naturiste, jeux dans et sur le sable, pêche aux coquillages, séjour au camping… chaque lecteur a forcément un jour ou l’autre connu l’une ou l’autre de ces situations, et c’est ce côté humain, très réaliste qui m’a plu dans cet album. Les auteurs en profitent pour égratigner certaines fois des caractères un peu forts, parmi lesquels les beaufs de tout âge ou encore les quinquagénaires qui se croient tout permis, mais je dois dire que plusieurs jours après cette lecture, il ne m’en reste pas de fortes traces non plus. Vive la marée est une lecture bien plaisante sur le coup, originale par sa forme de narration assez inédite, mais ce n’est pas non plus un coup de cœur. Le dessin est facilement reconnaissable, les couleurs claires et lumineuses, ce qui en fait tout de même un album que l’on parcourt d’une façon agréable et légère. Pour autant, j’ai préféré La Marie en plastique des deux mêmes auteurs, qui maniait aussi l’humour, mais d’une façon que je trouvais plus fine et plus déjantée…
A partir de 15 ans selon l@BD.
On en parle sur les blogs : Chroniques de l’invisible, Blog à part, Bibliothèque du dolmen, Carnets d’une libraire, La ronde des post-it…
Premières planches à voir sur Izneo.
Cet album participe à , cette semaine chez Un amour de BD.