BD historique

Après la rafle

APRES LA RAFLE, UNE HISTOIRE VRAIE par Arnaud Delalande et Laurent Bidot, avec Joseph Weismann (Les Arènes BD)

rafleHistoire de Joseph, enfant déporté avec sa famille au Vel d’Hiv puis au camp de Beaune-la-Rolande, dont il parvient à s’échapper avec un compagnon d’infortune qui porte le même prénom que lui. Tous deux se retrouvent plus de 20 ans après leur exploit, alors que leurs familles ont été exterminées dans les camps. Ils se remémorent les moments difficiles qu’ils ont passé ensemble, et racontent ce qu’ils sont devenus en attendant la fin de la guerre et l’annonce de la disparition de leurs proches.

Après la rafle est un album adapté du récit de Joseph Weismann qui aussi inspiré le film du même nom sorti en 2010 et que je n’ai pas vu. Je savais quand même de quoi ça parle, mais je ne pensais pas que certaines cases seraient particulièrement fortes. La préface de Joseph Weismann lui-même apporte beaucoup, donnant encore plus de crédibilité à ce récit-témoignage.

La fin est très touchante quand on apprend comment il a survécu à la guerre, comment il a su ce que sa famille était devenue et que son espoir de les voir revenir diminuait au fil du temps… mais aussi comment il est retourné sur les lieux du camp dont il n’existe plus de traces, et quand il est allé à Auschwitz, alors de l’autre côté du mur, pour voir le lieu qui a vu périr sa famille… Cela l’a aussi amené à témoigner lors de colloques, et à rencontrer d’autres survivants dont Simone Veil qui l’a poussé à témoigner pour accomplir un devoir de mémoire. Bref un récit à lire pour ne pas oublier, pour perpétuer la mémoire de ceux qui ont survécu mais qui sont désormais très âgés ou disparus…

Graphiquement par contre, je n’ai pas franchement apprécié, le dessin étant trop froid, trop raide à mon goût. Parfois il n’y a pas franchement d’expression aux personnages, mais plutôt un côté statique que je n’ai pas réussi à apprécier. Les couleurs n’ont pas aidé non plus à apprécier pleinement le graphisme. Cependant, le propos fort de ce témoignage fait qu’on adhère quand même, et qu’on passe outre l’aspect graphique parfois maladroit. Certains personnages ont de sacrées trognes, ce qui correspond aussi globalement à leur caractère. On rencontre ainsi certaines personnes qui les aident (même des gendarmes), d’autres qui les exploitent et véhiculent tout un tas de clichés sur les juifs… On comprend que la population était variée et que chacun réagissait différemment…

Après la rafle est un roman graphique d’un peu de plus de 115 pages qui est à lire et diffuser autour de soi pour ne pas oublier l’horreur de la seconde guerre mondiale et de l’antisémitisme qui a engendré un carnage…

A partir de 15 ans selon l@BD.

Premières planches à voir sur Izneo.

On en parle sur les blogs : Boojum, Carnets de week-ends, Le capharnaüm éclairé

Cet album participe à 328248348_1950821888586151_7746890356642128904_n, et ce jour c’est Fanny qui accueille les amateurs de 9ème art…

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