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Polina

POLINA, par Bastien Vivès (Casterman, coll. KstR, 2011)

https://i0.wp.com/static.decitre.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/2/0/3/0/9782203026131FS.gifPolina est une petite russe de 6 ans, qui veut entrer dans la compagnie du célèbre chorégraphe Bojinski. Elle passe les tests d’entrée à l’académie et malgré une prestation moyenne selon elle, elle est retenue. Elle va y apprendre la rigueur d’une danseuse classique, va devenir tête d’affiche et un jour tout quitter pour se lancer dans la danse contemporaine un peu partout dans le monde…

Cet album retrace la carrière d’une danseuse depuis ses débuts jusqu’à son apogée, sans pour autant donner de lieux ou de dates précisément. Au départ c’est un peu déconcertant (je n’avais pas compris qu’on était en Russie et les ellipses temporelles ne sont pas forcément claires), mais finalement ce n’est pas si dérangeant que ça.

Polina est un album que j’ai choisi d’emprunter à la bibliothèque bien que je n’avais pas aimé un album précédent de cet auteur (Le goût du chlore). Mais comme Polina a reçu de nombreux prix (Prix des libraires de bandes dessinées 2011, grand prix de la critique BD 2012, meilleur dessin aux dBD awards 2012), je me voyais mal passer à côté de cet album sans même l’avoir essayé. Et bien étrangement, et comme quoi il ne faut pas rester sur une mauvaise impression, j’ai apprécié la lecture de cet album qui retrace une bonne part de la vie d’une danseuse. Pourtant la danse n’est pas un sujet qui m’intéresse particulièrement au départ. Mais là, c’est abordé simplement, et les états d’âme de la jeune fille ne sont pas oubliés. Elle place la danse au centre de sa vie, mais ose prendre des risques lorsqu’il le faut. Elle respecte son maître plus que tout, même lorsqu’elle a quitté l’académie pour voler de ses propres ailes…

Le dessin est assez simple et pourtant bien expressif, et on s’attache au personnage de Polina, facilement reconnaissable avec son nez particulier. L’utilisation omniprésente du gris, du noir et du blanc n’est pas dérangeante, et j’en suis même venue à m’imaginer les réelles couleurs de la scène… Les scènes de danse sont particulièrement bien représentées et on s’imagine aisément les mouvements, c’est assez impressionnant. Finalement je suis bien rentrée dans cet album qui se lit assez vite malgré ses plus de 200 pages. Je suis bien contente d’avoir essayé un autre album de Bastien Vivès et je comprends bien pourquoi Polina a été récompensé par une multitude de prix littéraires…

A partir de 15 ans selon l@BD.

On en parle sur les blogs : Deedee Paris, A propos de livres, Lecturissime, Chroniques de l’invisible.

Quelques planches sont à voir sur le site de l’éditeur.

6 réflexions au sujet de “Polina”

  1. BD dans la sélection du le prix littéraire des lycéens et apprentis de Bourgogne.Je l’ai lu à reculons, ce style de dessin n’est pas trop ma tasse de thé, mais au bout du compte je me suis laissée emporter et j’ai fermé le livre satisfaite de l’avoir lu. Il a aussi beaucoup de succès auprès des lycéens, qui ont massivement voté pour lui

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    1. Moi aussi au départ, j’avais quelque chose avec le dessin, et puis finalement on s’y fait à ce trait particulier, qui correspond bien à l’ambiance de l’album et comme vous, on se laisse
      emporter… Contente de savoir qu’il a du succès auprès des lycéens, ça peut donner des idées d’achat… ^^

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