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Couleurs de l’incendie

COULEURS DE L’INCENDIE, par Christian de Metter (Rue de Sèvres, 2019), d’après le roman de Pierre Lemaître.

007181041Suite de Au revoir là-haut, nous retrouvons les Péricourt, dans les années 1920, 7 ans après la mort du fils Edouard. Marcel, le père, banquier reconnu et respecté, vient de mourir et est enterré avec les honneurs. Madeleine, seule héritière avec son fils Paul depuis que son ex-mari est en prison, va gérer la banque familiale, avec l’aide de Gustave Joubert, fidèle de la famille. Désintéressée, elle signe les papiers que lui présente Joubert, jusqu’au moment où elle veut reprendre la main. Elle s’occupe aussi de son fils qui est en fauteuil roulant depuis qu’il a sauté de l’étage et ne peut plus marcher. Aidé d’une infirmière, le jeune garçon se prend de passion pour une chanteuse d’opéra…

J’ai emprunté cet album car j’avais adoré le premier volume « Au revoir là-haut ». Dans cette suite, on ne retrouve aucun personnage principal, puisqu’ils sont soit morts, soit très loin de Paris ou encore en prison.Madeleine Péricourt, qui était secondaire auparavant, devient personnage principal, et s’avère bien moins naïve qu’on pourrait le penser. Elle est trahie par une bonne partie de son personnel, mais sans s’énerver, va parvenir à leur faire payer leur trahison. Le tout est vraiment très bien amené, car Madeleine, sous ses airs de femme de la haute société, va monter tout un plan et manipuler Léonce, une de ses anciennes employées, pour faire tomber, avec la manière, ceux qui lui ont volé son argent, la maison de sa famille et sa réputation. Scénaristiquement, j’ai vraiment été happée par le scénario avec ses nombreuses ramifications. J’ai aussi apprécié que la grande histoire se mêle au récit, avec le krach boursier de 1929, la montée du fascisme en Allemagne… Cela donne d’autant plus d’ampleur à ce récit où il y a assez peu de personnages.

Par contre, côté dessin, j’ai été un peu déçue de ne pas retrouver le trait de de Metter… Je m’attendais à des personnages avec « plus de gueule ». Le trait reste bien joli, certes, mais je n’ai pas retrouvé la magie que j’avais en souvenir dans d’autres albums de ce même auteur. Les couleurs tirent souvent dans le sombre, réhaussé de quelques touches de couleurs ; l’ambiance est vraiment belle pour recréer une époque disparue. Mais je suis restée sur cette pointe de déception quant aux portraits, c’est un sentiment assez étrange, car j’aurais aimé aimer cet album autant que le premier volume. Cependant, je suis tout de même contente d’avoir lu cette suite, même si je n’ai pas lu le roman original (difficile de comparer l’adaptation dnas ce cas). Maintenant, il n’y a plus qu’à souhaiter que le troisième tome de la trilogie soit lui aussi adapté…

A partir de 15 ans selon l@BD.

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C’est mercredi, donc c’est le jour de labd bleu, aujourd’hui chez Stephie et son blog Mille et une frasques, pour retrouver les billets des autres blogueurs.

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