T’arracher [roman]

T’ARRACHER, par Claudine Desmarteau (Thierry Magnier, 2017)

Lou a 17 ans, et vient de se faire larguer. Son chagrin d’amour l’amène au plus profond du désespoir. Elle n’accepte pas la situation et n’est obsédée que par Lui, son ex, qui l’ignore totalement, qui poste sur son mur Facebook des photos de ses nouvelles conquêtes, alors qu’elle se morfond, et ne voit aucun avenir ou espoir à sa vie… Alors que la vie suit son cours, Lou, en terminale ES, doit s’inscrire à APB… Mais c’est le dernier de ses soucis, et la pression parentale ne fait qu’accentuer le malaise de la  jeune fille, qui préfère les fêtes et fumer…

J’ai emprunté ce roman en bibliothèque après l’avoir repéré parmi les pépites de Jérôme et Noukette. Alors oui, il se lit bien, avec ses 150 pages organisées en de courts chapitres. Ce chapitrage multiple donne un rythme effréné au roman, ce qui fait que je l’ai lu d’une traite. Mais je n’ai pas aimé cette héroïne qui vit dans un univers qui m’est complètement éloigné : elle a 17 ans et brûle sa vie par les deux bouts, peut-être par désespoir. Toujours est-il que les fêtes, les joints et les mecs qui profitent de la situation ne m’ont pas du tout parlé, moi qui étais une lycéenne bien sage dans ma campagne… Heureusement qu’au fil du récit, elle trouve quelque chose qui va lui permettre de rebondir, de ne plus penser à Lui, mais c’est long à arriver, comme dans la vie réelle, me direz-vous. En même temps, ses relations avec sa famille ne sont pas au mieux et son frère étant absent pour les études, elle a perdu le seul soutien qu’elle avait. Ses amies sont bien peu nombreuses, et pressées de passer à autre chose après la rupture amoureuse. Lou a donc peu de soutiens qui peuvent l’aider à surmonter cette épreuve, on peut alors comprendre le temps long qu’elle met à passer ce cap difficile, mais je dois avouer que je n’ai pas aimé les moyens qu’elle met en œuvre (fêtes, joints, alcool) pour oublier à tout prix son ex… Cela ne fait pas avancer l’affaire je trouve, car ce ne sont que des moyens temporaires d’oublier, elle replonge tout de suite après. Je n’ai donc pas spécialement apprécié cette héroïne qui en plus s’exprime d’une façon trop crue (peut-être l’auteure voulait-elle faire un journal intime, mais j’ai trouvé ça tellement excessif, dans ce style oral vraiment trop familier…)

Par contre, j’ai bien aimé les interludes avec des extraits de chansons, qui correspondent à l’état d’esprit de l’héroïne, et le fait qu’il y avait les auteurs à la fin du roman. Cela donne donc un roman dont je suis sortie avec un sentiment mitigé…

A partir de 12 ans selon Ricochet, mais je pense que je ne le mettrai pas dans le collège où je travaille…

On en parle sur les blogs : La bibliothèque de Noukette, D’une berge à l’autre, Les moments lecture de la conteuse, Les lectures d’Agathe, A lire au pays des merveilles, Bob et Jean-Michel…

Lien vers le site de l’auteure.

Extrait à lire sur le site de l’éditeur.