BD fait de société, BD sentimentale

Les gens de rien, t. 1: Jusqu’au printemps

LES GENS DE RIEN, tome 1 : JUSQU’AU PRINTEMPS, par Charles Masson (Delcourt, 2021)

les gens de rienRencontre avec Marie, institutrice de CP qui revient sur son passé, certains épisodes de sa jeunesse, sa volonté de vivre de manière indépendante qui l’a aussi menée à vivre seule… Alors quand elle tombe malade et que le diagnostic n’est pas bon, elle va tenter de tout faire pour survivre jusqu’à sa saison préférée, le printemps, parce qu’elle a décidé de profiter jusqu’au bout…

Voici un album repéré sur un blog lors d’un précédent mercredi, et réservé suite à un avis enthousiaste. Je m’attendais à un album classique mais ce n’était pas le cas, il s’agissait d’un format moyen, ce que je trouve peu commun en bande dessinée. L’histoire est assez simple, c’est celle de de deux amies d’enfance qui se côtoient toute leur vie durant, tout en ayant des aspirations différentes. Toutes deux adorent les enfants, l’une décide de travailler avec eux en devenant institutrice, l’autre en veut 4, un par saison. Lors d’une colonie en Corse quand elles étaient monitrices et qu’elles avaient appris à nager exprès pour pouvoir passer des vacances ensemble loin de leur routine du Rhône, elles se font la promesse de rester toujours amies. Ce n’est pas facile à tenir, leurs préoccupations étant différentes, mais au final, elles parviennent à ne pas lâcher le fil… Dans l’album, l’histoire se déroule par saison, avec une voix off dont on découvre le propriétaire assez tardivement dans l’histoire : il s’agit de l’auteur de l’album, qui est aussi médecin.

Ce court album nous parle d’amitié, des choix de vie, de solitude et de vieillesse aussi. Les thématiques ne sont pas forcément drôles, mais nous interrogent aussi, car ce sont des thèmes qui sont assez universels.

Graphiquement c’est assez joli mais je n’ai pas été pleinement conquise, certains traits sont parfois plus grossiers ou épais que d’autres, il n’y a pas toujours de délicatesse dans ce trait, mais ça se lit très bien quand même. Le choix des couleurs n’est pas anodin, en lien avec les saisons. Une seule couleur a été choisie par saison, qui reflète sa luminosité (ou pas) : bleu gris en hiver, orangé pour l’automne, vert pour le printemps… Marie, l’héroïne principale, est toujours vêtue d’un élément rouge : tee-shirt ou pull, qui dénote parfois parmi le peu de couleurs des planches.

Bref, cela constitue une histoire sympathique d’un peu plus de 80 planches qui ne sera peut-être pas dans mon top d’année, mais qui fera tout de même partie des belles lectures…

A partir de 13 ans selon l@BD.

Premières planches à voir sur Izneo.

On en parle sur les blogs : Délivrer des livres (c’est là que j’ai dû découvrir cet album, je pense), BD chroniques de Jacques Schraûwen, Liyah, A voir à lire, Pativore

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