BD fait de société, BD fantastique

Sous-sols

SOUS-SOLS, par Pierre Wazem (scénario) et Tom Tirabosco (dessins et couleur) (Futuropolis, 2010)

Depuis trois semaines, une ville est privée de lumière. Les habitants vivent dans le noir, sans savoir quelle est la raison de cette situation plus qu’étrange. Une jeune fille qui ne connaît que la solitude rencontre par hasard un chercheur en anti-matière, dans un conduit en sous-sols. Tous deux cherchent à remonter mais ne le peuvent pas. D’après le chercheur, il y aurait un lien avec la mise en route d’un accélérateur de particules, qui créerait un trou noir qui absorberait la lumière… En surface, la soeur jumelle de la jeune fille fait la rencontre, par hasard elle aussi, de l’épouse du chercheur. Elle lui expose sa situation : selon elle, sa soeur jumelle dort sans discontinuer depuis 3 semaines, depuis l’apparition du phénomène inexpliqué… Toutes ces solitudes vont tenter de solutionner le problème de disparition de la lumière…

Cet album a une couverture originale, dans les tons bleus gris, avec un trait réaliste et charbonneux. Intriguée par cette couverture, j’ai emprunté cet album de 117 pages. L’histoire est assez étrange, on ne sait pas trop si l’héroïne, qui ne porte pas de nom, est folle ou pas, si sa sœur existe vraiment ou non, car au fil des pages, on en vient à douter de la véracité de ses propos. J’ai lu l’histoire sans trop savoir où ça menait, je me suis laissée porter, et j’ai moyennement accroché à l’histoire. Ce n’est pas que le scénario est mauvais, loin de là, mais c’est surtout que je n’avais pas l’esprit à lire une BD aussi complexe. En effet, c’est la première fois que je lis un album dans lequel il y a, entre autres, des explications de physique-chimie (auxquelles je n’ai pas compris grand-chose, ces sujets-là ne m’intéressant pas spécialement). J’ai trouvé que les réponses aux questions arrivaient trop tard dans l’histoire, j’aurais voulu en savoir plus un peu plus tôt, peut-être pour plus me motiver à continuer. Le scénario mêle des éléments scientifiques, à d’autres complètement oniriques (les chiens qui les poursuivent dans les sous-sols), cela donne une impression bizarre lors de la lecture, qui fait de cette histoire un album original, que je ne regrette pas d’avoir essayé même si je n’ai pas tout compris !

Le dessin au fusain est magnifique, le trait est particulier, mais sonne juste. Il est parfois un peu trop statique à mon goût, mais je l’ai trouvé tout de même original. Les personnages font tristes, mélancoliques et c’est encore plus accentué avec les tons froids, gris bleus, utilisés dans chacune des cases. Je ne connaissais pas du tout cet auteur, je pense poursuivre mes découvertes, si la bibliothèque en a d’autres.

Non mentionné sur l@BD.

On en parle sur les blogs : Le grenier à livres de Choco, Les lectures de Cachou, La bibliothèque de Noukette, La bulleuse d’air, La bibliothèque du dolmen

Les premières pages à lire sur Digibidi.

2 réflexions au sujet de “Sous-sols”

    1. En fait, après en avoir parlé avec mon chéri qui l’a lu ce matin, il y a plein de choses que je n’avais pas captées lors de ma lecture : en fait, l’héroïne s’est faite violer par un homme dans un sous-sol, alors qu’elle était avec son lapin. Il y avait peu d’indices pour voir cet élément important de l’histoire, je ne les avais pas vus à ma première lecture. Et ce viol serait la raison pour laquelle les deux sœurs se retrouvent dans le sous-sol, pour exorciser ce qu’elle a vécu et ne plus redevenir qu’une seule et même personne. Le chien serait la représentation animale du violeur. Et une fois que le souvenir est exorcisé, c’est là que la lumière revient…
      Bref, je n’avais pas compris grand chose à cet album, pas simple !! ^^

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