Bella ciao (Uno)

BELLA CIAO (UNO), par Baru (Futuropolis, 2020)

Sélection de récits ayant pour point commun des Italiens qui ont émigré en espérant une vie meilleure, mais qui n’ont pas toujours été bien intégrés parmi la population locale. Parmi ces différents épisodes, l’auteur retrace le parcours de son père, mais aussi l’histoire du chant révolutionnaire Bella Ciao qui n’en est finalement pas un…

Je ne m’attendais pas à des nouvelles en bande dessinée, cela m’a un peu désarçonnée au début, mais au final ces différents récits s’accordent bien pour retracer plusieurs épisodes réels (le massacre d’Aigues-Mortes en août 1893, l’histoire du chant qui donne le titre à ce recueil…), appuyés par des documents d’origine (demande de naturalisation, photographies, affiche de film…). J’ai bien aimé lire ces différentes histoires, qui ont le même thème général, l’immigration des italiens, mais c’est abordé sous l’angle de l’histoire individuelle, personnelle. C’est instructif, et ça montre une certaine époque révolue (en tout cas pour les italiens), c’est une sorte de témoignage d’autant plus intéressant en ces temps incertains…

Le trait de Baru est reconnaissable entre mille, et ses couleurs également (un peu délavées), même s’il use également aussi du noir et blanc selon les épisodes. Il est assez spécial, pas forcément toujours beau (les portraits ne sont pas forcément toujours valorisants), mais en même temps je le trouve vivant. Le fait qu’il parle de membres de sa famille est touchant, et donne encore plus de consistance à ce récit qu’au final j’ai apprécié. Alors vivement la suite !

Non mentionné sur l@BD, je dirais à partir de 15 ans. On en parle sur les blogs : Rallumer les étoiles, Cases d’histoire, BD-chroniques, Quelques planches à voir sur Izneo. Cet album est présenté ce mercredi pour , aujourd’hui chez Moka au milieu des livres !