Romans jeunesse

Ma grand-mère est une terreur [roman]

MA GRAND-MÈRE EST UNE TERREUR, par Guillaume Guéraud (Rouergue, 2017, coll. Dacodac)

Antoine a une grand-mère qui habite assez loin de chez lui. Cela l’arrange, car il n’aime pas aller la voir : elle vit dans une forêt au milieu de nulle part, presque à l’âge de pierre et est quelque peu spéciale, se moquant des lois et règlements… D’ailleurs, dans le village, tout le monde l’appelle Mémé Kalashnikov ! Mais quand ses parents lui annoncent qu’il va y rester une semaine pendant les vacances d’octobre, Antoine fait tout ce qu’il peut pour ne pas y aller… Il arrive juste à négocier un jour de moins là-bas, mais se voit contraint de séjourner chez cette aïeule étrange… Ce séjour sera l’occasion pour lui de découvrir sa grand-mère sous un autre jour, son passé de révolutionnaire venue du froid et son combat pour sauver la forêt, en empêchant la construction d’une route…

Voici un petit roman emprunté pendant les grandes vacances, juste à cause grâce au nom de l’auteur. Pour moi, Guillaume Guéraud, c’est du roman d’horreur jeunesse (Les ogres mutants du cratère bleu, Déroute sauvage, Je mourrai pas gibier) avec parfois une touche d’humour. Et bien, là, pas de scène d’horreur, juste une drôle de relation entre un petit-fils très normal et une grand-mère originale, aux convictions révolutionnaires et au langage très fleuri. Il y a des petites références que les plus jeunes ne verront pas forcément, mais qui font sourire les plus vieux lecteurs (la faucille et le marteau, conservés comme des reliques, et des jeux de mots avec le vocabulaire du jeune héros.) A part cela, le récit est intéressant avec une touche de fantastique : Mémé Kaleskov, son vrai nom, a un chaudron magique avec lequel elle fait des incantations météorologiques et de l’énergie à revendre en tant qu’activiste (lorsqu’elle parvient à effacer les croix de 8000 arbres à abattre). L’écriture est joyeuse, rythmée. Les illustrations de Gaspard Sumeire ne dénotent pas du tout dans ce roman aux courts chapitres. Elles permettent bien au lecteur de se situer, et aussi d’imaginer les visages des personnages qui ne sont pas spécialement décrits. Bref, j’ai passé un bon petit moment sympa et rigolo avec ces deux héros qui se découvrent au fil de la semaine…

A partir de 9 ans selon l’éditeur.

On en parle sur les blogs : D’une berge à l’autre, La bibliothèque de Noukette, Chez Clarabel, Méli-Mélo de livres, Arcanes ouvertes, Livresse

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