BD historique

George Sand. Ma vie à Nohant

GEORGE SAND, MA VIE A NOHANT, par Chantal van den Heuvel (scénario) et Nina Jacqmin (dessin) (Glénat / Editions du Patrimoine – Centre des Monuments Nationaux, 2021)

georgeBiographie de l’autrice George Sand, née au début du XIXe siècle sous le nom d’Aurore Dupin, dans une famille aristocratique du côté de son père, et populaire du côté de sa mère. Enfant, elle adore lire, mais aussi aller jouer avec les enfants des paysans du coin. La jeune fille a de plus en plus de mal à se faire au mode de vie de sa grand-mère, chez qui elle vit depuis le décès de son père et le départ de sa mère pour Paris. Elle est alors envoyée au couvent. Cependant, elle reste très attachée au domaine familial, et même si devenue adulte et épouse, elle choisit de passer 6 mois par an à Paris, elle revient toujours avec un plaisir certain sur ses terres familiales du Berry. C’est ici aussi qu’elle va décider de se séparer de son mari, avec un procès retentissant, et ici qu’elle va recevoir un certain nombre de célèbres invités de l’époque, parmi lesquels Chopin, Liszt, Balzac, Flaubert ou encore Delacroix…

Voici un album que j’avais vu passer sur les blogs, et qui m’avait intriguée pour plusieurs raisons : d’abord sa couverture sous forme de carte à jouer, avec une héroïne déclinée en version féminine et l’autre plus masculine. Il y avait aussi le nom de la dessinatrice, la belge Nina Jacqmin (dont j’avais adoré La tristesse de l’éléphant et Nora, sans prendre les temps d’écrire des billets pour ce blog). Enfin, il y avait aussi le personnage de Grorge Sand, que j’avais apprécié découvrir sous un angle original dans la pièce de théâtre Marie des poules qui avait comme principal e héroïne sa servante…

Dans la bande dessinée, on a une histoire globalement chronologique, entrecoupée de quelques courts passages avec une George Sand au soir de sa vie, qui se remémore des moments de sa vie, accompagnée d’Ursule son amie d’enfance mais aussi servante. C’est intéressant à suivre, il n’y a pas de temps mort, et on s’attache aisément aux différents personnages.

Graphiquement, j’ai beaucoup aimé le trait fin et précis de Nina Jacqmin, les détails des tenues et de certains décors. Les couleurs sont dans les tons plutôt pastels, il y a une certaine finesse dans les scènes, un côté un peu chic qui rend l’histoire très agréable à suivre. On comprend l’attachement de George Sand à cette terre berrichonne, mais aussi son amour pour son fils et ses amants successifs, son côté femme libre mais aussi follement amoureuse… Le récit est très réussi, sans temps mort. C’est instructif en plus pour découvrir le monde littéraire du XIXe siècle, sur comment une femme a réussi à s’émanciper et à sortir du carcan dans lequel son mari, sa famille et la société voulaient l’enfermer. Un bel exemple de féminisme avant l’heure ! De plus, cet album donne envie de visiter le domaine de Nohant, qui est désormais un monument national. Autant dire que pour moi, ce fut une totale réussite !

A partir de 13 ans selon l@BD.

Premières planches à voir sur Izneo.

On en parle sur les blogs : Mes échappées livresques, Au milieu des livres, Des livres des livres, Les livres de George, Le nez dans les bouquins, Les petites addictions de Cranberries

Cet album participe à 332025239_546352910895933_2715988791679640229_n, aujourd’hui chez Noukette qui nous accueille pour parler de bulles féministes en ce 8 mars !

19 réflexions au sujet de “George Sand. Ma vie à Nohant”

    1. Peut-être peux-tu lire quelques infos générales sur elle avant de lire cet album, car il n’y a pas d’explications… Tu serais peut-être moins perdue, Après, je ne sais pas, puisque je n’étais pas dans ton cas…

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