BD humour

Et si l’amour, c’était aimer ?

ET SI L’AMOUR, C’ÉTAIT AIMER ?, par Fabcaro (Six pieds sous terre, 2017, coll. Monotrème)

fabcaroSandrine vit avec Henri, mais vient de rencontrer Michel, livreur chez Speed Macédoine. Elle tombe sous le charme de ce beau brun ténébreux, et pour revoir son coup de foudre, commande le même plat tous les soirs. Henri ne se doute de rien, mais un mois plus tard, quand leur relation se concrétise, il doit se faire à l’idée que sa femme ne l’aime plus… Pour oublier son histoire, il lance une start-up, tandis que Sandrine et Michel filent le parfait amour…

Voici un album sorti le 9 novembre dernier, acheté lors du dernier passage en librairie et dévoré presque directement. La couverture est un bel hommage aux romans-photos des années 1980, avec des personnages tellement peu expressifs, comme figés. Le titre est lui aussi à la hauteur d’un haut débat entre intellectuels, et donne le ton kitsch dès le début. En effet, l’histoire joue complètement dans les registres de l’absurde et du déjanté, avec des dialogues totalement décalés qui m’ont beaucoup plu, des liens fous entre dessins et récit (par exemple quand « Henri sombre dans une auto-destruction sans limites », que fait-il ? Il va s’acheter un pain aux raisins… 🙂 Oui, dit comme ça, cela peut paraître bizarre, mais c’est tellement bien amené ce décalage qu’on ne peut que rire). Les mises en scènes, toutes plus loufoques les unes que les autres, sont top. Les références culturelles (ou plutôt pseudo-culturelles) sont nombreuses, et jouent à fond la carte de la nostalgie et du kitschissime. L’histoire parodiant le roman-photo est entrecoupée de scènes annexes au trait bien différent, scènes qui comment l’histoire de Sandrine et Michel et se passent à des moments totalement différents et avec d’autres personnages extérieurs à l’histoire. C’est déroutant au départ, mais un fois qu’on a compris le truc, j’ai trouvé ce choix super, ça ajoute encore plus un côté « barré » à l’histoire. Fabcaro parvient à nous faire rire à chaque case ou presque, en jouant la carte du running-gag (« la vie est une suite de surprises renouvelée chaque jour » doit constituer la phrase la plus longue (et la plus sensée certainement) de Sandrine !), mais aussi en renouvelant ses gags, en allant toujours plus loin dans l’absurde… Difficile d’expliquer cet album tellement il regorge d’idées folles, mais c’est un album que je relirai avec grand plaisir, juste pour pouvoir rigoler un bon coup ! En effet, Et si l’amour c’était aimer, c’est du rire en barre, qui plaira sans nul doute à tous ceux qui ont adoré l’esprit de Zaï zaï zaï (lu sans être chroniqué sur ce blog) ! Hautement recommandé !

Non mentionné sur l@BD, je dirais à partir de 15 ans.

Quelques planches ou cases à voir sur le tumblr de l’éditeur.

On en parle sur les blogs : aujourd’hui même chez Noukette et Jérôme !

Cet album participe à la-bd-de-la-semaine-150x150, cette semaine chez Stéphie qui regroupe les billets de tous les participants !

36 réflexions au sujet de “Et si l’amour, c’était aimer ?”

    1. Y’a pas de raison de ne pas être conquis.e par cet album (même si, petit.e, on ne lisait pas de romans photo, on a tous vu ce genre de « littérature »…)

      J’aime

Laisser un commentaire