Romans jeunesse

La fourmi rouge [roman]

LA FOURMI ROUGE, par Emilie Chazerand (Sarbacane, 2017, coll. Exprim’)

fourmi.jpgVania Strudel a seize ans et est lycéenne. Elle collectionne les ennuis : elle a un problème à l’oeil (sa paupière retombe, ce qui lui donne un air particulier), elle a des genoux cagneux, des cheveux à la couleur indéfinissable, aime jouer de l’hélicon et construire des maquettes dans des boîtes à chaussures pour se rappeler des moments importants de sa vie. Son père est taxidermiste, et elle dit à ceux qui veulent le savoir que sa mère est morte… Elle a peu d’amis, Pierre-Rachid en tête, mais peut surtout compter sur Victoire, une fille très belle mais qui a un problème d’odeur corporelle immonde à cause d’une maladie… Un jour, Vania reçoit un mail anonyme lui disant qu’elle est une fourmi rouge parmi toutes les fourmis noires… Vania, tout en menant sa vie de lycéenne, va chercher à savoir qui est l’expéditeur de cette lettre qui la touche et la perturbe sur son avenir en tant que fourmi…

Voici un roman ado que m’a conseillée « Saomalgar » sur Instagram, après que j’ai présenté sur le blog le roman « Que du bonheur » de Rachel Corenblit. J’ai réussi à me le procurer en bibliothèque, et je l’ai lu par petits bouts (je n’ai pas réussi à le lire d’une traite, mais ça ne veut pas dire qu’il ne m’a pas plu…). Le récit est dense, et le personnage est assez attachant au point que j’ai voulu prolonger mon voyage littéraire avec elle… J’ai bien aimé ce récit, qui se rapproche en effet bien du roman de R. Corenblit : une ado qui cumule les problèmes et qui est dotée d’un sens de l’humour à toute épreuve.

Cependant, selon moi, la fourmi rouge vise un public un peu plus âgé. L’héroïne est plus mature, le récit plus complexe (en même temps il y a plus de pages et les lignes sont moins aérées que dans Que du bonheur). Les personnages sont assez nombreux : lycéens (Vania, Victoire, Pierre-Rachid dit Pirach, Grégoire le beau gosse, Charlotte la peste…), adultes (Gottfried le père de Vania légèrement déjanté, sa mère, la mère de Victoire, les adultes du lycée, M. Horowitz le voisin âgé dont Vania s’occupe parfois…). Pas toujours facile de se repérer parmi tout ce petit monde, mais au final, ce fut pour moi un régal de les retrouver chaque soir pendant quelques pages ou chapitres ! Le style littéraire est assez décapant, il se veut plein de références actuelles, et sonne globalement juste. J’ai souvent ri pendant cette lecture ! Les ados ont leur langage parfois bien à eux, je ne sais pas si certains parlent vraiment comme ça, ni si l’histoire est basée sur des personnages réels, mais ce récit a la pêche, et met vraiment de bonne humeur ! L’héroïne est vraiment gonflée par moment, elle ne se laisse pas marcher dessus, et en est même parfois un poil agaçante, mais c’est aussi pour cela qu’on l’aime ! Un récit de 250 pages à ne pas rater ! Merci Saomalgar pour cette belle découverte !

A partir de 15 ans selon Ricochet, 13 ans selon l’éditeur.

On en parle sur les blogs : Les pages qui tournent, Librairie la boîte à histoires, Petites madeleines, Le blog de Galleane, Léa touch book, Ma malle aux livres

Visiter le blog de l’auteure.

9 réflexions au sujet de “La fourmi rouge [roman]”

    1. C’est quand même pour des ados qui ont un peu de recul (pour moi au minimum pour des bons lecteurs en 4e, ou des 3e ou des lycéens), c’est un roman que j’ai adoré en tout cas !

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire