BD historique, BD sentimentale

Isadora

ISADORA, par Julie Birmant (scénario) et Clément Oubrerie (dessin) (Dargaud, 2017)

isadora

Biographie d’Isadora Duncan, jeune femme libre qui a eu une vie hors du commun au début du 20e siècle, ne se laissant pas dicter sa conduite, quittant les Etats-Unis pour l’Europe avec sa famille, voyageant sur un coup de tête en Grèce pour poursuivre son rêve d’une danse parfaite inspirée de l’Antiquité, ou se rendant en Allemagne sur une simple invitation… Portrait d’une femme qui a vécu sa vie à toute vitesse, profitant de chaque instant…

Voici aujourd’hui un album acheté à l’occasion d’une dédicace effectuée au printemps. Je connaissais ce duo d’auteurs pour Pablo, série de 4 albums sur les début de Picasso. On a là un bel album, de grand format et de belle réalisation. La couverture est particulièrement jolie, et attire l’œil. Le dessin de Clément Oubrerie est toujours aussi reconnaissable et particulier (on aime ou on déteste, je pense). J’aime assez, même si je ne suis pas toujours fan de certains portraits, assez irréguliers. En tout cas, il rend très bien le côté dansant des scènes, les mouvements de la jeune femme, son côté totalement fou qui la rend en même temps attachante. Mais même si le sujet est intéressant, il n’est pas facile dans cet album de suivre les événements si on ne connaît rien de la vie de cette femme fantasque, déterminée et amoureuse. Alors oui, cela se lit avec plaisir, car l’héroïne est vraiment particulière, ne se laissant pas marcher dessus ni dicter sa conduit, mais il faut aussi savoir qu’il n’y a pas spécialement de chronologie, que les événements ne sont pas forcément racontés dans l’ordre, et que certains sont juste évoqués. Peut-être aurais-je dû lire l’album qui raconte le début de la vie d’Isadora (« il était une fois à l’est », qui n’est pas forcément le tome 1 puisque le format est différent et la couverture n’a pas de lien graphique avec l’album que je présente aujourd’hui)… Bref, je suis sortie de cette lecture un peu frustrée…

J’aurais aimé en savoir plus sur le personnage, avec des explications à la fin de l’ouvrage, une biographie, un portrait, au moins une page de dossier documentaire… Mais rien de tout cela, et c’est un peu dommage. J’ai tout de même trouvé à m’informer sur ce personnage, avec internet par exemple, mais aussi avec une émission de radio dédiée à Isadora (cf le lien ci-dessous). Mais c’est vraiment quelque chose qui manque dans l’album.

Le volume racontant les événements précédents de la vie d’Isadora (« il était une fois dans l’est ») est conseillé à partir de 13 ans, il en est certainement de même avec celui-ci.

On en parle (trop peu) sur les blogs : Lelitoulalu, Bandes originales pour bandes dessinées, Ligne claire, Les boggans

Premières planches à voir sur Izneo.

Visiter le blog du dessinateur.

Ecouter l’émission de France Inter « Autant en emporte l’histoire » du 9 avril 2017 sur Isadora Duncan, avec la scénariste Julie Birmant comme invitée.

 

Cet album s’inscrit dans la-bd-de-la-semaine-150x150, cette semaine chez Noukette, dans sa bibliothèque, où sont regroupés les liens des participants.

13 réflexions au sujet de “Isadora”

  1. Je serais curieuse de lire cet album et je le ferai si je le trouve en médiathèque. En attendant, je l’ai déjà feuilleté en librairie et effectivement il m’a paru loin d’une biographie en bonne et due forme, pas de quoi satisfaire une lectrice qui, comme moi, a énormément apprécié l’autobiographie d’Isadora Duncan, « Ma vie » (https://surmesbrizees.wordpress.com/2015/01/26/ma-vie-isadora-duncan/), que je te recommande vivement.

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  2. J’ai beaucoup aimé la série Pablo, et je me suis « habituée » au fil des tomes au trait de C. Oubrerie, spécial quand même.
    Et c’est ainsi que j’ai repéré cet album, mais je vais d’abord essayer de trouver « il était une fois dans l’est », surtout s’il n’y a pas de dossier… Quel dommage, c’est une vraie valeur ajoutée quand il y en a

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