CHEZ TOI. Athènes, 2016, par Sandrine Martin (Casterman, 2021)
Athènes, en 2016. Monika travaille dans le centre de Médecins du monde installé dans la capitale grecque. Elle prend en charge des migrantes enceintes, et Mona fait partie de celles-ci. Elle est arrivée avec son mari Suleyman, quittant leur pays en guerre dans l’espoir d’aller en Allemagne près de leur famille. Mais leur périple est pour l’instant stoppé en Grèce, et ils logent une tente dressée dans l’ancien aéroport Hellenikon de la ville…
Encore une de mes nombreuses bandes dessinées empruntées sur mon réseau de bibliothèque, et encore une bonne pioche. Au départ, j’étais moyennement convaincue par la couverture, mais une fois que je suis rentrée dans l’histoire, j’ai eu du mal à la lâcher. J’ai trouvé ce récit très intéressant, d’autant plus qu’on a deux voix qui se suivent, à travers les deux femmes qui vont s’apprivoiser.
Le dessin a été déconcertant pour moi au premier abord : avec une telle couverture je ne m’attendais pas à un album en bichromie orange et bleu et à des traits au crayon. Les personnages sont reconnaissables, certes, mais ils sont assez nombreux par moment, ce qui fait qu’on pourrait se perdre si on lisait d’un œil distrait…
Le découpage est vraiment varié, alternant les cases de différents formats, jouant aussi avec les bulles (plusieurs à la suite pour éviter les trop grosses bulles), allant même jusqu’à la double page pour un seul dessin. C’est vraiment diversifié et intéressant à parcourir. On entre facilement dans l’histoire, il y a aussi du grec et de l’arabe plusieurs fois, au cas où on aurait oublié où cela se passe. Cela donne une touche supplémentaire de réalisme, que j’ai bien apprécié.
Concernant les héroïnes de ce récit, les deux femmes sont très touchantes, elles se soutiennent l’une l’autre, cela va au-delà de la grossesse de Mona, elles deviennent amies et elles se ressemblent pas mal finalement. J’ai apprécié ces deux protagonistes, qui n’existent pas mais sont un mélange de plusieurs personnes existantes (cela est expliqué à la fin du récit, et c’est très instructif : en effet, une fois la bd terminée, on a des photographies de vraies personnes (par contre non nommées) et des textes explicatifs sur la construction de cet album, qui mélange le vécu de plusieurs expériences).
Chez toi se révèle être un album de près de 200 planches qui se lit très bien, on est happé par l’histoire de Mona la syrienne et de Monika la sage-femme grecque, et par le sujet de la migration et de la mobilité forcée des personnes et des réfugiés en Grèce : les réfugiés arrivent il faut donc des structures pour garantir entre autres leur santé, et les Grecs vivent eux une crise économique qui voit les emplois supprimés, dévalorisés… Un sujet pas simple mais abordé de manière attachante pour une jolie découverte déjà conseillée sur d’autres blogs auparavant.
A partir de 13 ans selon l@BD.
Premières planches à voir sur Izneo.
On en parle sur les blogs : Sylire, Mes pages versicolores, Lyvres…
Cet album participe à , aujourd’hui chez Stephie.
Un sujet pas évident à traiter, cet ouvrage a l’air de le faire de belle manière.
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, c’est très bien mené.
J’aimeJ’aime
Pourquoi pas ? Je trouve dommage qu’Izneo n’ai pas mis plus de planches, on ne voit pas grand chose du dessin…
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, Izneo met un nombre de pages bien limité, c’est vrai. Désolée…
J’aimeJ’aime
Il ne faut pas t’excuser, tu n’y es pour rien ! 😉
J’aimeAimé par 1 personne
l’association de la BD et du doc qui suit a l’air bien conçue!
J’aimeAimé par 1 personne
C’est toujours intéressant de savoir comment nait un projet de BD, et comment la réalité se mêle au récit de fiction.
J’aimeJ’aime
Je l’ai déjà vue passer mais pour l’instant pas lue…
J’aimeAimé par 1 personne
L’album a pas mal circulé sur les réseaux, moi aussi je l’ai vu passer…
J’aimeJ’aime
elle me tentait bien et tu enfonces le clou !
J’aimeAimé par 1 personne
Difficile de ne pas se sentir concerné par cette histoire…
J’aimeJ’aime
Ce genre de BD me plaît et me marque toujours
J’aimeAimé par 1 personne
Le sujet ne peut laisser indifférent, c’est certain.
J’aimeJ’aime
Je trouve que la BD est un merveilleux support pour parler de faits de société comme ça. Tu donnes envie!
J’aimeAimé par 1 personne
Je crois que tu l’as lu depuis, non ?
J’aimeJ’aime
Oui et j’ai aimé! j’en parlerai en janvier!
J’aimeAimé par 1 personne