Albums jeunesse

Renard et Petit Georges [album]

RENARD ET PETIT GEORGES, par Thibault Prugne (Editions Margot, 2022)

renardQuelque part dans une forêt, un mulot trouve un haricot par terre. Il s’agissait en réalité d’un piège, un renard l’aperçoit et annonce qu’il veut le manger. Le mulot ne se laisse pas faire et s’enfuit, poursuivi par le jeune renard à la marinière et tous deux tombent bientôt dans un profond trou. Comment vont-ils s’en sortir ? Et si le haricot était la solution, lorsque deux feuilles se mettent à pousser ? Il va leur falloir attendre un peu pour que le haricot soit assez haut pour grimper… Les voilà qui commencent alors à se parler…

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Albums jeunesse

Grande fille [album]

GRANDE FILLE, par Etsuko Arai (texte) et Chaiki Okada (dessin) (Seuil jeunesse, 2017)

grandeLena a préparé un spectacle avec sa classe, son petit frère Hayako aussi, avec un chant et des castagnettes. Mais le jour J tant attendu, il est malade, alors comment va-t-elle faire sans sa maman ?

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Albums jeunesse

Mon père est un super-héros [album]

MON PÈRE EST UN SUPER-HÉROS, par Arnaud Cathrine (scénario) et Charles Berbérian (dessin) (La Martinière jeunesse, 2020)

008081956Regard d’un petit garçon sur son père, qui exerce un métier de superhéros… Il est fier d’avoir un père comme celui-ci, même si ce n’est pas toujours drôle… Son admiration pour lui est sans bornes…

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Albums jeunesse

100 ans [album jeunesse]

100 ANS, Tout ce que tu apprendras dans la vie, par Heike Faller (scénario) et Valerio Vidali (dessin) (Seuil/Editions du sous-sol, 2019)

006875649Récit en dessins et en courtes phrases de ce que l’on va apprendre au cours de sa vie, de 0 à 99 ans, depuis la naissance où on découvre le monde autour de soi, jusqu’à la vieillesse où on réalise que le temps file très vite et où les pensées d’une mort prochaine se font plus fréquentes… Lire la suite « 100 ans [album jeunesse] »

Albums jeunesse, Romans jeunesse

Capitaine Rosalie [roman/album]

CAPITAINE ROSALIE, par Timothée de Fombelle (texte) et Isabelle Arsenault (illustrations) (Gallimard jeunesse, 2018)

capitaine

Rosalie est une fillette de 5 ans et demi qui vit en 1917 avec sa mère, tandis que son père est soldat au front. Alors que sa mère travaille à l’usine, la petite fille est envoyée à l’école dans la classe des grands où elle suit les cours depuis le fond de la salle. Sa mère lui lit les courriers envoyés par son père, jusqu’au jour où une lettre bleue arrive et que le comportement de sa mère change… Rosalie comprend qu’on lui cache quelque chose…

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Albums jeunesse

Bébé dragon veut sa maman

BÉBÉ DRAGON VEUT SA MAMAN, par Orianne Lallemand (scénario) et Marie Paruit (dessin) (Casterman, 2014, coll. Tap tap)

Bébé dragon vient de sortir de sa coquille, mais sa maman n’est pas là… Perdu, le petit dragon est démoralisé. Il va alors falloir l’aider à retrouver maman dragon, mais le chemin n’est pas si facile…

Voici un bien joli album, avec une histoire somme toute assez classique, mais qui fait participer les enfants : il faut aider le dragon à retrouver sa maman. Un court texte raconte l’histoire et ensuite on a des « instructions » pour que l’enfant aide le bébé dragon (à se protéger des éléphants, à manger des fraises, à traverser sur un tronc d’arbre, à faire peur au tigre…). Les couleurs sont jolies, le fond est principalement jaune, et les nombreux animaux croisés par le dragon sont vraiment de toutes les couleurs. Le trait est rond et vraiment agréable. On peut aussi jouer à chercher les détails des paysages, c’est donc un livre multifonctions qui a beaucoup plu à ma fille. Le format est facile à prendre en main, c’est un peu plus grand que du A5 et les pages sont suffisamment épaisses pour qu’on n’ait pas peur de confier le livre à de jeunes enfants. Une jolie découverte en famille !

A partir de 3 ans selon Ricochet.

10/10

Albums jeunesse

Moi j’aime quand Maman…

MOI, J’AIME QUAND MAMAN… par Arnaud Alméras (scénario) et Robin (dessin) (Gallimard jeunesse, 2012, coll. Hors-série Giboulées)

Recueil de situations entre un enfant et sa mère, qui font des choses diverses et variées. Cet album est un cri d’amour à la maman, toujours là pour aider son petit, avec toujours des bonnes idées pour lui faire découvrir ce qui l’entoure…

Voici un album choisi parmi la multitude à la bibliothèque pour son titre et sa jolie couverture. Le format dans cette collection-là est facile à prendre en main, pas trop grand comme certains albums, et pas trop petit non plus. Les pages ne sont pas cartonnées ni plus rigides qu’habituellement, ce qui fait que je ne l’ai pas confié à ma fille, encore trop petite pour ces livres fragiles. Cet album se lit d’un trait, et est toujours composé de la même façon : une page colorée avec le texte qui débute toujours par le titre du livre, comme un refrain, opposée à une pleine page de dessin. L’opposition page de texte et page de dessin est inversée à chaque double page, ce qui fait que nos yeux sont toujours en mouvement et doivent s’arrêter sur le texte puis sur le dessin (ou l’inverse), ce qui n’est pas une mauvaise chose. J’ai apprécié certaines scènes, peut-être parce qu’elles me paraissaient plus plausibles que d’autres. Il n’empêche que chaque lecteur trouvera écho de ces situations dans sa vie personnelle, et c’est cela qui rend cet album attachant. On se doute qu’il s’agit souvent de souvenirs de l’auteur, car j’ai trouvé qu’il y a un fort côté nostalgique dans les textes. La redondance du titre pour chaque situation est drôle au départ, mais à la fin j’ai trouvé cela lassant sur 48 pages, surtout que la fin est quelque peu abrupte. Par contre, cette mise en texte a aussi l’avantage de pouvoir lire l’histoire dans n’importe quel ordre, de commencer par la fin ou le milieu sans problème, puisqu’il n’y a pas d’histoire à proprement parler. Un regret cependant : c’est dommage que les autres membres de la famille soient si peu mentionnés (une fois le papa et une fois les grands-parents). Je sais qu’un livre miroir est sorti avant celui-là : Moi, j’aime quand Papa… Il pourrait être intéressant de comparer les deux, mais pour celui-là, je trouve dommage l’absence d’autres personnages de la famille proche. Au niveau du dessin qui accompagne les textes, il s’agit à chaque fois d’animaux, sauvages ou domestiques, qui symbolisent les humains. Cela permet aussi d’enrichir le vocabulaire de l’enfant sur des animaux bien spécifiques, et de s’imaginer n’importe quelle maman dans la situation. J’aime bien cette façon de mettre des animaux, mais j’ai parfois trouvé le trait tremblant. Je préfère les dessins au trait rond, surtout que cela aurait conféré plus de douceur au dessin, en lien avec les propos, mais je ne suis pas non plus hostile à ce trait-là. Un album agréable sur le coup, mais que ne me laissera pas beaucoup de traces…

A partir de 3 ans selon Ricochet.

On en parle sur les blogs : Un petit bout de bib(liothèque), Livres à lire, Parolimage, Chez Lavinia

9/10

Albums jeunesse

Les robots n’aiment pas l’eau

LES ROBOTS N’AIMENT PAS L’EAU, par Philippe Ug (Editions Les grandes personnes, 2013)

Il pleut sur le robot, alors que la machine n’aime pas l’eau. Il va rouiller. Un appel est passé au docteur Ferraille et le robot se rend dans le centre de la ville pour une urgence. Une petite révision s’impose pour contrôler le robot : ça grince, ça couine, il faut changer des ressorts. Pas simple la vie de robot !

Voici un très joli livre pop-up, dans un petit format qui tient facilement en main. Ce n’est pas forcément un livre pour les petits, car les grands lecteurs adorent aussi ! Le livre raconte une jolie histoire autour des robots, mais on est captivés par les pliages et dépliages à chaque fois qu’on tourne les pages. C’est très drôle à parcourir, les pliages sont impressionnants quand on ouvre chaque page, et c’est à chaque fois différent : on trouve des robots, la ville, des voitures, des machines et bien sûr des robots (quelques exemples à voir sur le site de l’auteur). La dernière double page fait office d’apothéose avec un grand robot qui se lève et tient debout si on met bien la double page à plat. Les couleurs sont vives, principalement dans les tons rouge, bleu et violet. Inutile de préciser qu’il ne faut pas forcément être un garçon pour apprécier ce livre ! En tout cas, toutes les personnes qui ont eu ce livre entre les mains chez moi l’ont aimé ! Une très jolie découverte avec ce livre-oeuvre d’art !

Non mentionné sur Ricochet, mais fonctionne sans doute à partir de 4 ou 5 ans.

On en parle sur les blogs : Plumosaure, La soupe de l’espace

Aller voir le joli site de l’auteur, spécialiste virtuose des livres pop-up, mais aussi de maquettes et autres décors en papier.

8/10

Albums jeunesse

La petite fille en rouge

LA PETITE FILLE EN ROUGE, par Roberto Innocenti (histoire et illustrations) et Aaron Frisch (texte) (Gallimard, 2013)

Sophia vit avec sa mère, à l’orée d’une forêt de briques et de béton, une ville. Elle doit apporter des oranges, du miel et des biscuits à sa grand-mère qui vit de l’autre côté de cette forêt. Pour s’y rendre, elle doit traverser le bois, qui est en réalité un gigantesque centre commercial. La maman de Sophia lui conseille de ne pas s’écarter de son chemin, et Sophie est une petite fille sérieuse. Elle prend donc la route, et arrive au bois, un monde à lui tout seul, regorgeant de couleurs, de bruits et de tentations… Sophia flâne devant les vitrines, et décide de sortir du bois, mais elle se trompe de sortie et atterrit dans un quartier qu’elle ne connaît pas. Agressée par un groupe de voyous, Sophia est libérée par un motard-chasseur aux grandes dents… Sophia lui raconte sa visite chez sa grand-mère et l’homme lui promet de l’y amener, mais une fois sur la route, il l’abandonne sous un faux prétexte… Qui des deux arrivera en premier chez la grand-mère ?

Récemment à la bibliothèque, les nouveautés présentées concernaient les albums jeunesse. J’en ai emprunté plusieurs en ne me fiant qu’à leur couverture. Cet album-là a une couverture riche, regorgeant de détails. J’ai bien pensé en le voyant au conte du petit chaperon rouge, mais sans vraiment voir où cela pouvait en venir. Et bien, il s’agit vraiment d’une réécriture-adaptation du conte dans un monde moderne, où les loups et autres prédateurs n’ont pas forcément la tête de l’emploi, et où la forêt regorge de multiples dangers. L’histoire est bien menée, même si on connaît la trame de l’histoire, et j’ai aimé les dessins aux multiples détails. Par exemple sur les doubles pages où Sophia est dans le centre commercial, on a de nombreuses enseignes détournées de commerces très connus : restaurants, boissons, marques de luxe, ainsi que des personnalités… et c’est un plaisir de les dénicher, un peu comme lorsqu’enfant, on jouait à « où est Charlie ? ». Le texte est toujours très lisible, dans un cadre coloré sous le dessin. Les images prennent vraiment une bonne partie des pages, mais il reste parfois de grands espaces blancs qui éclaircissent des illustrations parfois foncées. J’ai beaucoup aimé le trait très esthétique de Roberto Innocenti, à la fois réaliste et foisonnant de détails, tout en ayant une expressivité particulière des visages des personnages. Il y a un petit côté désuet non désagréable dans ces peintures, et même si le cadre dans lequel évolue la petite fille est assez glauque et malsain, j’ai lu cet album avec plaisir, surtout qu’il y a deux fins proposées et qu’on peut choisir celle qui nous convient le plus !

A partir de 8 ans selon Ricochet.

On en parle sur les blogs : Littérature a blog, La bibliothèque de Noukette, Songe d’une nuit d’été, Croquelinottes, Lili les merveilles

Album lauréat du prix Sorcières 2014.

Des pistes pédagogiques proposées sur le site Séries littéraires (après la présentation et l’analyse)

7/10

Albums jeunesse

Avant quand y avait pas l’école

AVANT QUAND Y AVAIT PAS L’ÉCOLE, par Vincent Malone (scénario) et André Bouchard (dessin) (Seuil jeunesse, 2013)

Récit humoristique de la vie quotidienne au temps de la préhistoire, avant, quand l’école n’existait pas encore. Beaucoup de choses étaient différentes : le mot le plus long n’était pas « anticonstitutionnellement », le corbeau et le renard faisaient n’importe quoi, les cours d’arts plastiques n’existaient pas et les cadeaux de la fête des pères étaient du grand n’importe quoi, les maths n’existaient pas non plus et on pouvait passer des heures à calculer la surface d’un triangle rectangle…

Voici un album choisi pour son titre décalé et son format, très imposant (presque 40 cm de haut, difficile à mettre dans une étagère…!). J’ai moyennement aimé cet album qui n’a pas d’histoire à proprement parler, mais qui est plutôt une suite d’idées diverses et variées sur le monde avant l’école. On a une affirmation par page le plus souvent, mais sauf l’école, il n’y a pas de fil conducteur entre chaque illustration. On peut donc le lire au hasard, en piochant une page. Tout lire à la suite est un peu pénible (à cause de la redondance de la phrase qui constitue le titre de cet album). Certaines affirmations sont drôles, d’autres un peu moins. Pour autant, chacun peut se retrouver dans ce livre, selon son expérience scolaire. Certaines affirmations m’ont fait sourire, certaines m’ont laissé de marbre. Parfois le dessin est bien en lien avec le texte, d’autres fois ce n’est pas bien clair. Certains anachronismes m’ont bien plu : le Napoléon préhistorique sur son trône avec son tricorne, les post-it collés partout mais sans rien d’écrit dessus (parce qu’à l’époque on ne savait pas écrire !). Mais je dois avouer que j’ai moyennement aimé cet album car certaines affirmations ne sont pas drôles (ou c’est peut-être que je ne les ai pas comprises…!). Au niveau du dessin, il est bourré d’humour lui aussi, avec de nombreuses exagérations (des personnages aux grands pieds, des différences de taille impressionnantes comme sur la couverture…). Les couleurs pastels sont jolies, et à défaut de saisir tout le sens du texte, donnent au moins envie de feuilleter le livre…

A partir de 8 ans selon Ricochet, avant selon d’autres sites.

On en parle sur les blogs : Les riches heures de Fantasia, Fragments de lecture, Les lectures de Liyah, La mite orange, Spatule et crayon

Chronique radio à écouter sur France Inter.

6/10